Chronique Terrienne n° 128
Dire que l’hiver qui m’a vu naître a été le plus froid depuis que la météo existe : 27 jours sans dégel à Grenoble ! Mais ce n’est pas de ce temps là dont je veux vous entretenir aujourd’hui mais plutôt du temps qui passe. En effet, en cette année où je fête mes 30 ans de carrière, je veux vous parler de notre rapport au temps. Vaste sujet me direz-vous ! Je voudrais seulement témoigner du fait que, ce rapport au temps qu’il fait, comme au temps qui passe, est hautement identitaire. "Nostalgie du passé, peur de l’avenir, piège de l’urgence, impatiences qui rendent désagréables, stressés par le temps qui court et par toutes les sollicitations de nos journées remplies d’objets et d’activités chronophages, nous sommes rarement en paix avec le temps" écrit Ludovic Frère. Dans son ouvrage "Je n’ai pas le temps", il nous éclaire sur nos 4 motifs d’impatience : considérer que tout nous est dû ; refuser de ne pas tout maîtriser ; ne pas accepter les limites des autres ; enfin, une raison plus pragmatique : le surmenage. (Ces raisons peuvent évidemment s’imbriquer)
Si la réflexion sur le temps me mène à la patience, dire que l’attente peut apparaître comme un vide me semble évident. Et dire que nous avons souvent peur du vide, il n’y a qu’un pas, comme dirait mon ami le funambule des mots ; Jean-Jacques : "Tout mais pas l'indifférence - Tout mais pas le temps qui meurt - Et les jours qui se ressemblent - Sans saveur et sans couleur…"
Je souscris donc personnellement à ce que croit Will Schutz : "L’ouverture est le grand simplificateur des relations humaines." JMP
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