Chronique Terrienne n° 188
Si Ponce Pilate est bien connu dans l'histoire pour s'être lavé les mains à un instant décisif de sa carrière, j'imagine les réponses que devront donner les candidats lors des entretiens de recrutement des années qui viennent sur l'an 2020. Surtout qu'on n'est pas à l'abri de tomber sur un "stakhanoviste du CV", comme un de mes clients en outplacement (cadre sup' de 52 ans) en a fait l'expérience récemment. Il a dû répondre pendant 2h30, à une batterie de questions, toutes plus précises et intrusives les unes que les autres, d'un psy du travail qui cherchait manifestement le fameux "trou" dans son CV ! Il était mandaté par le DG d'un PME qui voulait certainement se sécuriser avec ce type d'exercice. A la question "Que faisiez-vous en 2020 ?" Lui répondre : "Je me lavais les mains" ne suffit pas ! Aujourd'hui, un actif sur 4 craint de perdre son emploi à cause du cette "vacherie" de virus. Et surtout : 43 % des travailleurs indépendants, 42 % des salariés actuellement mis au chômage partiel par leur entreprise, 38 % des actifs aux revenus les plus modestes, 39 % des salariés de TPE. Ainsi il est probable que beaucoup vont devoir refaire leur CV, et pour prouver qu'il n'est pas bidon, ils peuvent désormais compter sur l'Administration... en le faisant certifier par la CNAV (l'assurance retraite qui possède les data : en tout cas, vos emplois salariés en France). Je repense à Idriss Aberkane* qui avait fait cette blague au Colloque 2018 de l'EMCC : "Aux US, ils ont Steve Jobs. Nous on a Paul Emploi." JMP
*Je n'ai pas dit que son CV, à lui, était "dopé"...
Transitions de carrière et accompagnement du changement : Communication, management, efficacité pro., coaching, croissance identitaire... L'Entrepreneuriat, la relation au travail, l'évolution et la mobilité professionnelle... L'Entreprise, les Hommes, la Vie : bref, le CyberCarnet de JMP ! (depuis 2007)
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mardi 2 juin 2020
samedi 1 mars 2014
Confiance... réduite
Chronique Terrienne n° 127
Le constat que la confiance n’est pas forcément aussi répandue qu’il conviendrait est devenu banal. Le niveau de confiance a décru de façon spectaculaire dans le monde entier au cours des dernières décennies. Et ceci à tous niveaux. Dans les années 60, 60 % des Américains estimaient que "on peut faire confiance à la plupart des gens". Ils ne seraient qu’un peu plus de 30 % aujourd’hui… Depuis l’avènement de la crise financière, le niveau de pression met à mal les énergies au sein des entreprises. Mais constatons qu’en France c’est pire qu’ailleurs : 63% des cadres supérieurs ont peur de perdre leur emploi alors que la moyenne des autres pays n’est que de 37% (Etude Régus dans 95 pays révélée en janvier). Une autre enquête récente (Ifop pour Sud-Ouest Dimanche en février) fait apparaître que seuls 10% des français font confiance à Pôle Emploi pour leur procurer un travail. Dans un sondage similaire de l'Ifop en 1975 -deux ans après le premier choc pétrolier- 67 % des Français faisaient alors confiance à l’Agence nationale pour l'emploi pour leur procurer un travail, soit 57 points de plus qu'actuellement ! Mais les demandeurs d’emploi de 2014, les plus susceptibles d'avoir besoin de Pôle Emploi, se montrent les plus défiants : seuls 6 % lui font confiance pour leur trouver un travail (…)
Alors revisitons vite chacun les cinq conditions essentielles à développer pour l’émergence de la confiance : 1 Créer un environnement protecteur, 2 Établir des liens de proximité avec son interlocuteur, 3 Faire la preuve de sa performance, 4 Se montrer prévisible, 5 Adopter une communication proactive.
Du boulot pour tous il me semble, fonctionnaires compris ; eux qui dans le dico. de Baffie sont des "employés à motivation réduite" ! JMP
Le constat que la confiance n’est pas forcément aussi répandue qu’il conviendrait est devenu banal. Le niveau de confiance a décru de façon spectaculaire dans le monde entier au cours des dernières décennies. Et ceci à tous niveaux. Dans les années 60, 60 % des Américains estimaient que "on peut faire confiance à la plupart des gens". Ils ne seraient qu’un peu plus de 30 % aujourd’hui… Depuis l’avènement de la crise financière, le niveau de pression met à mal les énergies au sein des entreprises. Mais constatons qu’en France c’est pire qu’ailleurs : 63% des cadres supérieurs ont peur de perdre leur emploi alors que la moyenne des autres pays n’est que de 37% (Etude Régus dans 95 pays révélée en janvier). Une autre enquête récente (Ifop pour Sud-Ouest Dimanche en février) fait apparaître que seuls 10% des français font confiance à Pôle Emploi pour leur procurer un travail. Dans un sondage similaire de l'Ifop en 1975 -deux ans après le premier choc pétrolier- 67 % des Français faisaient alors confiance à l’Agence nationale pour l'emploi pour leur procurer un travail, soit 57 points de plus qu'actuellement ! Mais les demandeurs d’emploi de 2014, les plus susceptibles d'avoir besoin de Pôle Emploi, se montrent les plus défiants : seuls 6 % lui font confiance pour leur trouver un travail (…)
Alors revisitons vite chacun les cinq conditions essentielles à développer pour l’émergence de la confiance : 1 Créer un environnement protecteur, 2 Établir des liens de proximité avec son interlocuteur, 3 Faire la preuve de sa performance, 4 Se montrer prévisible, 5 Adopter une communication proactive.
Du boulot pour tous il me semble, fonctionnaires compris ; eux qui dans le dico. de Baffie sont des "employés à motivation réduite" ! JMP
dimanche 6 avril 2008
Crise en thèmes
Ces dernières années m’ont vu opérer au sein de quatre entreprises en crise dans des secteurs différents : communication, packaging, immobilier, presse. Par ordre de taille, comme cité précédemment : la première a été liquidée, les seconde et troisième ont été rachetées, la quatrième s’en sort avec un plan de restructuration. Faut-il être gros pour échapper aux Chrysanthèmes ? Cela aide, certainement.
Il faut aussi savoir utiliser les bons mots… et pas seulement les gros !
"La crise en 100 mots" est un abécédaire que j’ai lu il y a quelques mois (La Documentation Française). Il recense les mots les plus significatifs pour désigner les ressorts de la gestion et de la communication de crise qui impactent les organisations. Si l’on y trouve précaution, cacophonie, chaos, engagements, psychose, transparence… je n’y ai pas trouvé névrose, tétanie des équipes, agressivité, filouterie, austérité relationnelle, parasitisme commercial… autant d’aspects que j’ai touché du doigt. Ces différents thèmes pourront faire l’objet de prochaines chroniques qui s’intituleraient "Les mots des maux"…
Au terme "sauvegarde", je citerais la loi portant ce vocable (application au 1er janvier 2006) sur la prévention des risques de l’entreprise. Les nouvelles dispositions de la législation sont là pour aider l’entrepreneur à éviter une crise grave. Je connais un guide pratique, très apprécié des professionnels, destiné à la vulgarisation du dispositif et permettant un prise de conscience du chef d’entreprise.
Un petit outil* qui peut éviter de bien grands maux.
* à trouver sur www.acteursdeleconomie.com (rubrique Guides)
Il faut aussi savoir utiliser les bons mots… et pas seulement les gros !
"La crise en 100 mots" est un abécédaire que j’ai lu il y a quelques mois (La Documentation Française). Il recense les mots les plus significatifs pour désigner les ressorts de la gestion et de la communication de crise qui impactent les organisations. Si l’on y trouve précaution, cacophonie, chaos, engagements, psychose, transparence… je n’y ai pas trouvé névrose, tétanie des équipes, agressivité, filouterie, austérité relationnelle, parasitisme commercial… autant d’aspects que j’ai touché du doigt. Ces différents thèmes pourront faire l’objet de prochaines chroniques qui s’intituleraient "Les mots des maux"…
Au terme "sauvegarde", je citerais la loi portant ce vocable (application au 1er janvier 2006) sur la prévention des risques de l’entreprise. Les nouvelles dispositions de la législation sont là pour aider l’entrepreneur à éviter une crise grave. Je connais un guide pratique, très apprécié des professionnels, destiné à la vulgarisation du dispositif et permettant un prise de conscience du chef d’entreprise.
Un petit outil* qui peut éviter de bien grands maux.
* à trouver sur www.acteursdeleconomie.com (rubrique Guides)
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