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mercredi 25 mars 2020

"J'accompagne, tu accompagnes..."

Chronique Terrienne n° 184
"Accompagner" semble vraiment à notre époque le mot magique d'une posture professionnelle idéale ! "Tous à la maison, Dunod vous accompagne pendant le confinement", mon banquier dit m'accompagner lui-aussi, tout comme mon magasin de bricolage (!) ainsi qu'une kyrielle de métiers (agents immobiliers, avocats, architectes et prestataires en tout genre...) Or, en n'étant guère précis (par malice), on gomme du vocabulaire la réalité qui est souvent : vendre, écouter, conseiller, accueillir, transmettre, former, fournir etc... Mais l'accompagnement recouvre en effet nombre de vocations et de postures professionnelles. Je vais tenter d'y apporter un peu d'éclairage, moi qui ai démarré ma carrière en 1984 en tant qu'Attaché Commercial et non "Conseiller", ou mieux "Ingénieur" Commercial" ! Rester dans la confusion, c’est refuser de donner du sens à ce qu’on fait quand on dit accompagner. C'est, vous l'aurez compris, évidemment exclure clairement les pratiques qui ne sont ni de près, ni de loin, de l'accompagnement. "La posture d’accompagnement confronterait à un ajustement de l’action à la demande particulière corollaire d’une attitude d’effacement, de mise en retrait, consistant à ne pas faire ni dire à la place de l’autre" écrivait Maela Paul en 2002 (CNAM et Université de Nantes) in "L’accompagnement : une nébuleuse." Pour moi, accompagner signifie épauler un individu d'un point A à un point B (son objectif à lui, pas le mien) en toute sécurité (respect du libre arbitre, confidentialité etc...) sur une durée de quelques mois (le coach étant biodégradable ;-) JMP



dimanche 11 novembre 2007

Sans B… t’as tout faux !

C’est ce que je dis à mes enfants "Sans Bescherelle, t’as tout faux !"
La méthode globale d’apprentissage du français, le verbiage des copains de banlieues (
www.dictionnairedelazone.fr) et d’ailleurs, puis le langage SMS et autres MSN… Quel dégât pour l’orthographe de nos jeunes générations !
"Sans Bescherelle…" il s’agit du message publicitaire de cet éditeur qui devrait être bien connu des lycéens, étudiants et autres scribouillards. Le visuel nous montre une belle bague dans son écrin ouvert. A côté, une carte manuscrite : "Constance, disez-moi oui… Signé : Charles-Edouard". Il n’a pas de Bescherelle, Charles-Edouard, ni de Bac non plus sans doute… Je lui recommande donc : www.retourneaucm1.com
Dans le même registre, avez-vous vu il y a peu la publicité Canal + pour l’une de ses émissions ? Visuel d’une plaque d’entrée marbrée sur laquelle est gravée : "Lissé Jenjak ROUSSOT. En-dessous : L’éducation nationale un grand corps malade".
Respect de soi, respect pour celui qui lira, respect pour notre beau "françois ". Je tente de parler "vrai" à mes enfants sur ce "faux" sujet–verbe-complément… Et de paraphraser la pub. en leur écrivant sur ce blog : "Sans L…* t’es qu’un seau" (!)

* L… comme Larousse bien sûr !

PS :
www.jaimelire.com/blogparents

mercredi 26 septembre 2007

« 99 F » à consommer pour 7,50 €

Même avec 50% de remise, pour mon anniversaire, non merci !
« 99 F », qui sort aujourd’hui, est un film de Jan Kounen avec Jean Dujardin, d’après le roman de Frédéric Beigbeder. Ce livre, paru chez Grasset, que j’ai lu à sa sortie (il y a 7 ans), est celui (curieusement) qui m’a donné envie de passer moi aussi à l’écriture… On ne choisit pas son déclic ! Fils de pub moi-même, je hais pourtant les cyniques.
Le pitch : Octave, concepteur-rédacteur dans une grande agence, erre dans le désespoir et dans la superficialité de sa vie. Se reprochant sans cesse d'être ce qu'il est, il dénonce avec un pessimisme rarement aussi prononcé le monde actuel qu'il considère "pourri" et dirigé par la publicité.
Le succès étant au RDV (plus de 400 000 ex. vendus, hors édition de poche), l'auteur s’est vite retrouvé de nouveau plongé dans cette société sur-médiatisée, alors qu'il la dénigre complètement dans son livre. Paradoxe ? Non, car Beigbeder a tout compris, il sait profiter du système. Il est un produit du système, notamment celui de la pub parisienne, qu’à l’heure du choix, moi j’ai pu éviter.
Ainsi le 19 septembre, à la dernière page de Metro (vous savez le journal gratuit « débouche » de métro qui est devenu le premier quotidien français) une pleine annonce de pub s’affiche pour ce film, pas mercantile du tout ! Cette « dramédie » joue à fond la "provoc’" avec pas mal de mauvais goût, forcément ; mais aussi pas mal d’idées, "fort s'aimant" !
A « con-sommet» plutôt sur place et avec modération (cf. ma chronique du 1er.09).

* J’ai d’ailleurs croisé Dujardin dans le Salon… (ndlr : Salon du Livre de Paris, en mars dernier)