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lundi 16 septembre 2019

Déontologie, mon amie

Chronique Terrienne n° 177
Un coach pro. certifié par une école sérieuse et reconnue, doit ensuite pour pratiquer, proposer un "écosystème professionnel sain" à ses clients. Il doit notamment adhérer à une des Fédérations Professionnelles du Métier. Celle-ci, au-delà de son référentiel de compétences,  peut être un "tiers de confiance médiateur" pour les éventuels recours clients. Mais devenir membre d'une communauté-métier représentative est surtout un acte objectif fort sur des engagements de bonne pratique, via le respect d'un code de déontologie : discrétion et confidentialité, parité et confrontation, travail sur soi et supervision, formation et progression permanente etc... (des points de repère qui nous éloignent ainsi du gourou autoproclamé).
Si je suis membre de l'EMCC France (Conseil Européen du Coaching, du Mentorat et de la Supervision), c'est pour exercer selon des protocoles conçus pour sécuriser mon activité et mes clients. Je me suis également investi dans le développement de l'Antenne Dauphiné-Savoie, faisant passer le nombre de coachs pro. adhérents EMCC de 5 à 75 -entre 2013 et 2019-. J'ai organisé et/ou supervisé plus de 30 évènements locaux et notamment des "ateliers de professionnalisation". J'ai animé celui sur "l'éthique et la déontologie du coach pro." à plusieurs reprises où l'on décortique notre code (partagé par plus de 18 000 coachs pro., rien qu'en Europe) et l'on travaille sur des dilemmes, propre à nourrir notre réflexion éthique personnelle. 

"La plus haute récompense du travail n'est pas ce qu'on en retire, mais ce qu'on en devient" a dit John Ruskin. JMP

Lien code déontologie EMCC France : https://www.emccfrance.org/deontologie-coach-mentors
... et relire ma CT 126 : "Tous coachs ? " :
http://accelerateur-de-croissance.blogspot.com/2014/02/tous-coachs.html

samedi 31 août 2019

Qui coache qui ? (Le contrat)

Chronique Terrienne n° 176
Vous souvenez-vous du film "Le Coach" avec le tandem Richard Berry et Jean-Paul Rouve ? (il y a déjà 10 ans). C'est l'histoire d'un coach renommé, par ailleurs accablé de dettes de jeu et quitté par sa femme, qui accepte de se faire passer pour un stagiaire, à la demande de son commanditaire (le PDG). Dans la grande entreprise où il va donc intervenir, il est ainsi question de "qui veut changer l'autre à l'insu de son plein gré"! Mensonges et dissimulations aboutissent alors à instrumentalisation et manipulation...
Ce scénario, bien relevé, est une farce forte agréable à visionner (et qui finira bien); mais on est cependant pour moi bien à l'opposé de notre métier. En effet, chez AdC un coaching débute systématiquement par un contrat écrit co-rédigé avec mon client. S'il s'appuie bien entendu sur une demande de sa part, celle-ci est analysée et contextualisée pour être traduite en objectif. Ce contrat est complété par une charte relationnelle qui est formalisée au paper-board lors de notre première séance de travail. Cette approche, c-à-d un coaché volontaire et clairement engagé, évite malentendus voire imposture. Avant tout, prenons garde aux interventions dommageables qui découlent d'accompagnants non-professionnels ou mal intentionnés. "Primum non nocere"* est la locution latine qui signifie "en premier ne pas nuire" : si un coach "amateur" sait peut-être ce qu’il faut faire, un coach professionnel et expérimenté, lui, sait ce qu’il ne faut surtout pas faire. JMP


 * Dans un cadre général, non limité à la médecine, le principe de non malfaisance "Primum non nocere" peut s'exprimer d'une autre façon : face à un problème particulier, il peut être préférable de ne pas faire quelque chose ou même de ne rien faire du tout que de risquer de faire plus de mal que de bien.

 

dimanche 4 novembre 2018

Spinoza, l'Ethique et moi...

Chronique Terrienne n° 170
Frédéric Lenoir, philosophe et sociologue, est l'un des historiens des religions des plus connus (il a dirigé "Le Monde des Religions"). Il est l'auteur de contes et romans mais surtout une bonne quinzaine d'essais à succès dont "La puissance de la joie", "L'âme du monde", "Le Christ philosophe"... (50 ouvrages au total pour plus de 6 millions d'exemplaires vendus).
J'apprécie sa façon de rendre accessible les questions philosophiques les plus ardues, aussi j'ai lu cet été son dernier ouvrage qui nous retranscrit ce qu'il appelle le "miracle" Spinoza *. En effet, en plein XVIIème siècle, cet homme élabore une œuvre révolutionnaire : pionnier d’une lecture historique et critique de la Bible, fondateur de la psychologie des profondeurs, initiateur de la philologie, de la sociologie et de l’éthologie, et surtout, l’inventeur d’une philosophie fondée sur le désir et la joie, qui bouleverse notre conception de Dieu, de la morale et du bonheur. A bien des égards, ce philosophe là est non seulement très en avance sur son temps, mais aussi sur le nôtre.
Avant cette lecture, Baruch Spinoza, auteur notamment de "L’Éthique" (sa grande œuvre, un livre de "transformation de soi"), était pour moi ce philosophe controversé à la pensée foisonnante et un peu tendancieuse... J'ai eu confirmation, via les explications de Lenoir, que la vraie morale ne consiste plus à suivre des règles extérieures, mais à comprendre les lois de la nature universelle et de notre nature singulière afin d'augmenter notre puissance d'agir et notre joie... et c'est ainsi que nous serons le plus utiles aux autres.
Et comme je tente de le transmettre à mes clients : "être libre, c'est être pleinement soi-même; mais être soi-même c'est répondre pleinement aux déterminations de sa nature. Un homme restera toujours déterminé par ce qu'il est dans son essence singulière"... JMP

* "Le miracle Spinoza - Une philosophie pour éclairer notre vie" de F. Lenoir chez Fayard


lundi 17 octobre 2016

Moins de technique, plus d'éthique

Chronique Terrienne n° 152
Si le syndrome de l'imposteur est assez courant (il bien connu des personnes en reconversion professionnelle), il est une attitude fréquente et opposée qui consiste à s'auto-légitimer un peut trop vite, à s'improviser en quelques mois (et souvent quelques clics) "spécialiste" de ceci ou "expert" de cela !
Une faiblesse passagère de sa confiance en soi est légitime lorsque l'on sort de sa zone de confort mais l'arrogance et/ou la méconnaissance de certains me fait parfois penser à des éléphants dans une boutique de porcelaine ! Aborder son nouveau job/posture/statut avec humilité (humble ne veut pas dire être modeste) permet plus sûrement de développer son assertivité, qui est le chemin vers l'autonomie, c'est à dire la saine interdépendance entre humains. Nous en avons particulièrement besoin pour être entreprenant, tel ce petit groupe de professionnels indépendants que j’accompagne actuellement. Certains montent aujourd'hui leur société, d'autres sont déjà depuis quelques temps en activité; leur point commun : accélérer pour décoller.
Je suis convaincu que l'adéquation personnalité/projet, sa légitimité objective avec les points d'appui de l'expérience terrain, l'état d'esprit et la posture personnelle sont les facteurs clefs de réussite d'un lancement d'activité entrepreneuriale. Et ceci est à travailler en profondeur car ne s’impose pas de fait, en général.
Alors que faire face aux imposteurs ? Certainement les confronter sur leur parcours et son véritable fil rouge, mais aussi sur leur pratique et leur déontologie. Enfin, sur ce qu'ils portent comme "force constructive" me semble le plus important. Y'en a marre ainsi des "techniciens" dans nos métiers incarnés où la complexité demande de la subtilité. Les outils ne sont pas l'essentiel. L'éthique se cache aussi derrière la fameuse question de Sénèque : "Pourquoi es-tu plus courageux dans tes paroles que dans ta vie ?" JMP

lundi 29 juin 2015

Vous avez dit intelligence collective ?

Chronique Terrienne n° 142
Les moteurs de l'intelligence collective se résument pour moi en 3 mots-clés :

éthique, leadership et vision partagée.
Instaurer ou restaurer "l’agir éthique" c’est redonner à coup sûr, au-delà du climat et de l’ambiance qui s’en ressentiront, un sens au quotidien pour nos collaborateurs.
Le leadership, la première pierre d'une vision partagée : "faire autorité" est le challenge du leader. Sa construction identitaire professionnelle doit être pleinement assise.
La vision partagée est la condition de la mise en œuvre de l’intelligence collective d’une communauté. Elle ne nécessite pas forcément un visionnaire, mais plutôt un leader courageux qui va oser la confiance. Co-élaborée, cette vision fera passer l’organisation de la logique de la hiérarchie et de l’ordre à celle de la co-responsabilité, ingrédient essentiel dans la complexité de nos environnements. Mais la vision est surtout une dynamique d’acteurs pour qui la question du "pour quoi" est claire.

Elle comporte néanmoins 6 niveaux logiques : de la vocation aux plans d’actions, la stratégie n’en étant qu’une dimension.
Pour mettre en intelligence collective une organisation il est hasardeux de ne pas s’appuyer aussi sur des compétences extérieures et neutres, spécialisées et expérimentées. Au Cabinet AdC, nous accompagnons aussi les équipes de direction qui souhaitent rendre leur organisation plus performante, notamment en opérant un changement significatif.
Alors il devient possible d’élaborer, de déployer et d’aligner une vision au sein de l’organisation, comme cette structure que j’accompagne depuis avril et qui, ce vendredi, en outdoor, va se donner l'opportunité de "renaître" ! JMP


A disposition, sur demande, la fiche explicative de cette démarche.

dimanche 2 février 2014

Tous coachs ?

Chronique Terrienne n° 126
De retour du colloque annuel EMCC France (Lieu : Paris, Thème : coaching  & créativité), je me disais qu’il existe 3 populations parmi nos contemporains : ceux qui connaissent le coaching (c.à.d. qui l’ont pratiqué), ceux qui croient connaître, et ceux qui ne connaissent pas.
Mon propos aujourd’hui  concerne surtout ceux du second groupe qui ne questionnent pas parce qu’ils croient connaître, alors qu’ils sont en méconnaissance de ce nouveau métier. J’en croise assez régulièrement et dois dire que mes engagements veulent témoigner du professionnalisme qu’un client peut attendre d’un Coach.
Celui-ci se construira forcément sur : une formation spécifique dans une école reconnue, une certification à l’issue du cursus, une pratique significative, une supervision régulière par un master-coach, et un parcours permanent de développement personnel (not. travail thérapeutique). J’ajoute à cela que pour un praticien, il convient de disposer encore de plusieurs dimensions importantes : le respect d’une charte de déontologie explicite et l’affiliation à l’une des grandes fédérations de coachs, une habilitation par ses pairs -tout cela allant de pair-, et un cabinet (confortable et discret) pour les séances de travail.
In fine l’essentiel : son éthique. Son type de parcours en entreprise et sa façon d’exercer ses responsabilités, mais aussi ses valeurs-clef personnelles et comment il les intègre dans son quotidien ? Avec ses clients ?
Vous constatez donc qu’il y a quand même matière à questionner sur le métier de coach au lieu de rester sur quelques a priori et approximations. Je reste ainsi fidèle à ma maxime qu’il n’y a pas de questions idiotes, autrement dit "les questions idiotes sont celles que l'on ose pas poser" ! JMP

mardi 12 novembre 2013

Pleine conscience

Chronique Terrienne n° 122
En écoutant Thierry Chavel sur ses propositions d'initiation au bonheur professionnel, lors d'une récente soirée entre coachs (EMCC) que j'organisais, je repensais à Dom Minguet (Sens et Croissance) que j'avais encore entendu au printemps dernier, nous parler d'éthique. Ce dernier, expert en "moinagement", évoquait le service de la personne à des Dirigeants à travers 7 dimensions : Favoriser le sens -pour quoi je travaille ? pour qui ?-, Favoriser des relations authentiques -parole vraie-, Favoriser le développement des personnes, Permettre l'engagement, Vivre la confiance, Permettre la gratuité, Vivre l'exemplarité.
Thierry, lui, nous parlait des 22 chapitres de son livre pour concilier sagesse personnelle et performance professionnelle. Je vous en livre ici 11 : Être présent à soi avant de plonger dans son travail, Cultiver la joie profonde pour se motiver, Entendre sa vocation, Décider en exerçant son discernement, Faire de son corps un allié face au stress, Affronter les conflits en suspension de jugement, Vie privée-vie professionnelle : épouser ses ombres, Etre à l'écoute des signaux faibles, Travailler au bien commun, Avoir des moments de vérité dans son travail, Persévérer sur sa voie (...) Ces 22 étapes nous permettent de nous initier à travailler en pleine conscience de soi, des autres et de l’entre-deux. Entre vérité, liberté et conscience notre point d'équilibre est à trouver. Le mot éthique ne vient-il pas à la fois des mots grec ethos (comportement juste - juste relation) et ithos (enracinement - valeurs communes). Le coaching est indiscutablement un moyen pour apprendre à choisir en conscience. JMP

Réf. "La pleine conscience, pour travailler en se faisant du bien" de Thierry Chavel (coach et enseignant –Paris 2 et HEC-) Initiation pratique au bonheur professionnel - Eyrolles 2012

vendredi 9 novembre 2007

Performance, éthique et PME

Un sondage réalisé pour les Entretiens de Valpré 2007 par Enov Research sur la notion de "Performance" a fait apparaître les associations mentales suivantes de la part de nos contemporains : "succès" et "épanouissement". Quant aux organisations perçues comme les plus performantes, ce sont les PME qui arrivent largement en tête, devant les artisans/professions libérales. Loin derrière viennent les groupes internationaux, la fonction publique et les associations.
"No comment" diront certains ! Je préciserais que performance est intimement liée à prise de risques et que ceci explique sans doute cela.
Du concret par exemple : 1000 PME adhérentes au Centre des Jeunes Dirigeants* ont expérimenté le concept de « Performance Globale » qui tient à cœur ce mouvement patronal dynamique. Celui-ci met l’homme au cœur de l’entreprise cherchant à intégrer toutes les parties prenantes (salariés, clients, actionnaires, environnement, région…) A l’issue de ce test grandeur nature, d’ici juin 2008, 100 PME CJD devraient avoir été évaluées selon le modèle AFAQ 1000 NR (1000 points pour de Nouvelles Responsabilités) !
En entreprise, je sens un appétit pour agir de façon plus humaine et pas uniquement plus performante. Un besoin de qualité "de vivre ensemble" ; et c’est peut-être La définition de l’éthique ! La performance exclut toute notion de défaite, si l'on donne le meilleur de soi-même, si l'on est à 100 % de ses capacités, n’a t-on pas déjà réussi ?

*
www.cjd.net