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samedi 5 avril 2014

Temps qu'on y est...

Chronique Terrienne n° 128
Dire que l’hiver qui m’a vu naître a été le plus froid depuis que la météo existe : 27 jours sans dégel à Grenoble ! Mais ce n’est pas de ce temps là dont je veux vous entretenir aujourd’hui mais plutôt du temps qui passe. En effet, en cette année où je fête mes 30 ans de carrière, je veux vous parler de notre rapport au temps. Vaste sujet me direz-vous ! Je voudrais seulement témoigner du fait que, ce rapport au temps qu’il fait, comme au temps qui passe, est hautement identitaire. "Nostalgie du passé, peur de l’avenir, piège de l’urgence, impatiences qui rendent désagréables, stressés par le temps qui court et par toutes les sollicitations de nos journées remplies d’objets et d’activités chronophages, nous sommes rarement en paix avec le temps" écrit Ludovic Frère. Dans son ouvrage "Je n’ai pas le temps", il nous éclaire sur nos 4 motifs d’impatience : considérer que tout nous est dû ; refuser de ne pas tout maîtriser ; ne pas accepter les limites des autres ; enfin, une raison plus pragmatique : le surmenage. (Ces raisons peuvent évidemment s’imbriquer)
Si la réflexion sur le temps me mène à la patience, dire que l’attente peut apparaître comme un vide me semble évident. Et dire que nous avons souvent peur du vide, il n’y a qu’un pas, comme dirait mon ami le funambule des mots ; Jean-Jacques : "Tout mais pas l'indifférence - Tout mais pas le temps qui meurt - Et les jours qui se ressemblent - Sans saveur et sans couleur…"
Je souscris donc personnellement à ce que croit Will Schutz : "L’ouverture est le grand simplificateur des relations humaines."
JMP

samedi 9 février 2008

Ski t’attend…

Ma belle région attire les passionnés de glisse en les transformant en amateurs de files d’attentes (péages autoroutiers et remontées mécaniques entre autres). Peut-être qu’apprendre la patience est une vertu pédagogique pour faire croître nos contemporains que les messages promotionnels des stations de ski occultent, tant elle ne serait pas vendeuse.
Dans la relation, "ski t’attend" n’est parfois en effet pas triste ! Cette semaine, je me suis surpris à être fier de la façon dont j’ai géré deux entretiens commerciaux avec des névrosés particulièrement inconscients de leur état. La patience, je l’ai eu avec eux. Découvrir les enjeux identitaires de personnalités ayant des positions professionnelles qui pourraient laisser penser qu’ils ont travaillé sur leur ego peut surprendre. Leur permettre d’en prendre conscience, tout d’abord en ne rompant pas le début d’une relation juste initiée, en faisant preuve de cette patience, que je crois de plus en plus nécessaire dans nos rythmes quotidiens effrénés.
Dans les télésièges de nos fameuses stations, un de mes enfants qui reprend cette saison le ski, doit s’attendre à voir certaines personnes mal gérer leur impatience en se prenant trop au sérieux pour travailler sur eux !
Je crois, comme Jean de la Bruyère, qu’il vaut mieux en rire. Il faut rire avant d'être heureux, disait-il, de peur de mourir avant d'avoir ri ! Ce qui serait dommage n’est-ce pas ?
Un bon client me disait ces jours-ci qu’avec l’âge, il avait enfin réussi à renoncer à l’Idéal. Le "driver" : "Sois parfait" est en effet souvent un vrai défaut ! Figurez-vous qu’il travaille, lui, sans ego, avec les opérateurs de remontées mécaniques des nos belles stations françaises…