vendredi 13 novembre 2020

Ingrat, tu ne seras pas.

Chronique Terrienne n° 195

S'il est une vertu que j'apprécie c'est la reconnaissance, ou la gratitude. Je sais combien l'orgueil isole alors que l'homme a besoin d'interdépendance (l'Autonomie). Il n'est de honte à avoir été aidé un jour. Nous nous devons de construire des relations aussi harmonieuses que possible avec les autres. Je recherche toujours le gagnant-gagnant, car contraindre, voire abuser, est une voie qui mène à la discorde et à la violence. On a toujours besoin d'un plus petit que soi (un jour où l'autre) comme l'affirmait Jean de La Fontaine. Vouloir sembler fort n'est pas signe d'intelligence. "N'oublie pas de faire preuve de gentillesse avec ceux que tu croises en montant, car tu les croiseras à nouveau en redescendant !" Je me souviens de ceux qui m'ont fait du tort mais je sais heureusement pardonner (lâcher-prise). Combien d'ingrats ai-je croisé ? Je n'en fais la comptabilité, mais certains obnubilés par leur petit nombril ou trop engoncés dans leur matérialisme me font pitié. La preuve en est leur comportement. Quelqu'un qui ne sait vous offrir que son absence et son indifférence témoigne (même parfois malgré lui) de son ingratitude. J'aime plutôt me souvenir, moi, de ceux qui m'ont aidé, soutenu, ceux m'ont toujours respecté. Qu'ils en soient ici encore remerciés ! JMP


lundi 2 novembre 2020

DRH mon ami(e)...

Chronique Terrienne n° 194 

Ces 12 années de cotisation à l'ANDRH (Association des Dirigeants Ressources Humaines et métiers associés) se seront terminées dans la confusion du grand confinement de 2020. Que de participations de ma part à des soirées, conférences et autres visites d'entreprises locales (j'appartenais au Groupe Dauphiné) que j'affectionnais. Mais voilà, comment dire, ce monde qui est devenu tellement féminisé et extrêmement juridique ne m'attire plus vraiment. Bardé(e)s de diplômes (à l'exemple de ces "Masters RH"), je ne reconnais plus vraiment ce beau métier où l'essentiel semble s'être perdu en route. A 40 ans, en 1972, celui qui vient de disparaître cette année, prenait la gestion des ressources humaines d'un site sidérurgique et métallurgique de 800 personnes. Bien qu'autodidacte, il était bien expérimenté dans la vie et travaillait déjà depuis 12 ans dans cette société qui lui a fait confiance. Il assurera alors 15 années de dialogue social et d'administration du personnel (recrutement ici et en Lorraine, intérim et prestations de maintenance etc...) avec fermeté et bienveillance. Puis à une époque où les crises économiques commençaient à se succéder, il termina sa carrière, à 55 ans, via une pré-retraite où il allait être encore plus en responsabilité (mandataire dans le secteur associatif) que dans son ancien job ! Il était un homme sociable et engagé, on aimait l'avoir comme ami. Je porte son nom et même à moitié son prénom. C'était mon père. JMP