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lundi 4 janvier 2016

Grand par ses transitions ! *

Chronique Terrienne n° 147
Je viens de recevoir les deux feed-back suivants de clients 2015 en outplacement :
"L’an dernier, tu m'as aidé à franchir le seuil de la porte de ma "zone de confort" et à démarrer ma deuxième vie professionnelle. J'ai apprécié particulièrement "l'espace protégé" proposé et ton regard neuf et neutre" m’écrit Denise. "Ce que j'ai apprécié dans notre relation, c'est ta sincérité, ta disponibilité et le partage d'expérience. Plus globalement : ton "humanité" et ton humour. Tu m'as clairement permis d'arriver à un projet professionnel et à avoir confiance en mes compétences, ce qui n'était pas gagné d'avance ! Je suis amenée à rencontrer beaucoup de personnes en recherche d'emploi et beaucoup sont un peu "perdues". Je me rends compte à quel point il est précieux d'avoir les idées claires et d'y croire" me livre Sophia.
Au delà de ces deux témoignages, je repense à tous ces cadres en transition croisés au hasard de mes engagements et autres évènements. Avec quelques uns j'ai pu échanger, les autres ne m'ont pas consulté. Les revoir de longs mois, voire des années plus tard, sans emploi ni vocation me peine.
Mon parti-pris à moi est que le changement est un processus identitaire et que pour exploiter au mieux une transition, un accompagnement de qualité est nécessaire. Les bénéfices d’une transition réussie sont multiples : accéder à une meilleure connaissance se soi, développer ses compétences, faire grandir son réseau relationnel (…) mais surtout reprendre confiance en soi.
Transition (bien) accompagnée, avenir transformé ! JMP

* "L'homme est grand, non par ses buts, mais par ses transitions". Ralph Waldo Emerson.


PS : les prénoms ont été changés

mercredi 22 avril 2015

Rupture conventionnelle (mais pas trop !)

Chronique Terrienne n° 140
Je suis rentré dans ce métier d’outplacer en 2008, année d’instauration de la "rupture conventionnelle". Nombre des professionnels que j’accompagne se séparent de leur employeur via ce biais. Cette forme de divorce à l’amiable comporte en effet beaucoup d’avantages lorsque la poursuite d’une collaboration n’est plus possible.
Si l’énorme majorité des RC est homologuée par la DIRECCTE, précisons bien que la preuve d’un conflit entre les parties et ainsi le non consentement complet du salarié reste l’écueil juridique.
Je me souviens avoir organisé en 2012, pour les dirigeants et DRH, un atelier-débat qui s’intitulait : "Accompagner la transition de carrière - Vers une rupture conventionnelle responsable". Devant le succès de ce process de rupture d’un CDI, on s’apercevait déjà 3 ans après sa mise en service d’un effet collatéral pernicieux : "Les chômeurs qui ont le plus de mal à retrouver un emploi -8 mois après leur inscription- sont les bénéficiaires d'une rupture conventionnelle (loin devant les licenciés économiques et autres types de ruptures). Pourquoi ces salariés qui acceptent une séparation à l'amiable ont en fait plus de difficultés que les autres à se recaser ? Sentiment de sécurité que leur a procuré le (gros) chèque qu'ils ont touché de leur employeur… ?" (Le Figaro 16.01.2012)
Ainsi se focaliser uniquement sur le montant du chèque est une erreur, les indemnités sont légales/conventionnelles, donc négocier les leviers permettant de rebondir est beaucoup plus pertinent (surtout avec le délai de carence de Pole-Emploi). Des exemples ? Votre téléphone portable (ou comment ainsi ne pas être coupé brutalement de tout son réseau), une formation renforçant son employabilité (si on a déjà les idées claires à ce stade), et pourquoi pas un accompagnement individualisé ? L'outplacement est un moyen de transformer la difficulté en avenir constructif, avec, cerise sur le gâteau, le fait de gagner souvent de précieux mois… JMP

mardi 31 mars 2015

Chômage… ou chômeurs ?

Chronique Terrienne n°139
On parle beaucoup du chômage, on parle beaucoup moins des chômeurs. Vivre l’exclusion du monde de l’emploi est souvent une épreuve. Pour certains, connaissant un souci personnel en même temps, la tournure des choses devient alors très difficile, voire dramatique. D’autres, face au peu de retour du marché de l’emploi, doivent revoir leurs prétentions à la baisse (25-30% de rémunération en moins n’est pas un fait isolé). 80% des postes du marché émergé en France sont aujourd’hui proposés en contrats précaires (not. CDD). Donc il n’est pas aisé de rebondir et souvent le candidat doit "exploiter" plusieurs postes pour remonter progressivement la pente (y mettant ainsi des années).
Sans identité professionnelle dans la vie sociale, le chômeur est également inemployé en littérature ; "exclu de l’imaginaire romanesque, généralement condamné à l’inexistence,
même fictive !" nous dit la revue Esprit* qui a utilisé la fiction, avec 8 auteurs, "pour redonner de la chair aux mots et aux gens et combattre le chiffre".
Si certains chômeurs ont connu un certain succès littéraire, beaucoup prennent également la plume dans cette transition délicate qui impacte généralement tous les compartiments de sa vie. Je vous propose les 3 témoignages suivants car ce sont des tribulations racontées avec humour, c'est drôle et féroce à la fois :
- "On vous rappellera". Sophie Talneau (Hachette Littératures – 2005)
- "Journal d’une quadra DRH au chômage". Soizic Navalo (Demos-Oasys – 2013)
- "Au bouleau, chômette". Alexandra Le Dauphin (La boîte à Pandore 2014)
JMP

* "Peut-on raconter le chômage ?"(parler du chômage autrement qu’avec des chiffres - Esprit nov. 2014)

mercredi 12 novembre 2014

Vous avez dit réseau ?

Chronique Terrienne n° 135
Dans mon rôle de "jobologue" je me vois comme une porte d’entrée sur le monde professionnel, les entreprises et le marché de l’emploi (qui est surtout immergé) ; sur des espaces de rencontres, des lieux d’échanges et des communautés de lien social. Je connais bien en effet les associations professionnelles et les clubs services, les institutionnelles comme les privées.
Parce qu’on ne peut souvent être coopté dans un cercle professionnel pendant la période "chômage", l’animation et le développement de son réseau hors son entreprise doivent être anticipés. Donner pour recevoir est en effet la seule logique qui vaille ! Comment arriver en étant déjà dans le besoin ?

Alors si, comme certains de mes clients en transition, il s’agit de lancer sa campagne de recherche d’emploi sans un gros carnet d’adresses, leur démarche réseau s’appuie alors sur le mien. 30 ans à mailler des communautés, à suivre des contacts au long cours, à stratifier des réseaux… Des milliers de relations professionnelles, des centaines de contacts actifs, des dizaines d’engagements dans les clubs locaux… et une bonne veille médias permanente (domaine où j’ai aussi sévi). Quid de Denis que je rejoins pour une soirée "réseau" où sont spécifiquement organisés des exercices pour aller vers l’autre et le découvrir en quelques minutes. Quid de Paul que j’emmène à Lyon une après-midi pour assister à un colloque de dirigeants. Je prends soin de l’observer en action, se présenter, évoluer… pour ensuite débriefer ensemble sur ses points d’appui et ses points de progrès. Quid de Marlène que j’introduis au sein d’une association de soutien aux seniors en recherche d’emploi, lieu complémentaire à notre travail ensemble.
Si j'inscris aussi ma démarche dans les réseaux, pour mes clients, c’est certainement pour cela que je suis (un peu) différent ! JMP


ps : les prénoms sont modifiés.

dimanche 15 septembre 2013

Hello Job !

Chronique Terrienne n° 119 
Alors que 4 de mes client m’ont dit "hello job" sur cette rentrée, je pense à vous parler aujourd’hui d’un outil pertinent sorti il y 4 mois. Le couteau suisse du chercheur d’emploi s’appelle Hellojob, un nom emprunt de l’optimisme qu’il convient de travailler, et de conserver, tout au long du marathon qu’est la recherche d’un nouveau poste. Il a été développé par un quinqua au chômage qui a touché du doigt les besoins d’une campagne souvent longue et fastidieuse. Stocker ses CV, gérer ses candidatures, suivre ses contacts, planifier les relances, optimiser ses recherches de postes sur les jobs-boards, créer un rapport d’activité… Hellojob vous aide à le faire aisément et a également quelques bonnes surprises à vous proposer.
Homo gentilus (un sixième sens moral dans nos gènes, un avantage sélectif dans la grande loterie de l’évolution que l'on ne partage qu’avec le rat, le singe et la baleine) Philippe Bouquet, notre informaticien, en est bien un ! Merci à lui d’avoir mis ses compétences au service de ses contemporains chasseurs de jobs. Et leur démarche ainsi facilitée, certains pourront alors dire "C'est faire honneur au soleil que de se lever après lui !" Se consacrer à l’essentiel, sans gaspiller son énergie, est gage de réussite, car c'est provoquer la chance... qui est "une affaire de regard neuf, une faculté d’être en phase avec le monde, son imprévisibilité, ses surprises. Une affaire de timing et de vibrations. Une question de curiosité. Une forme d’intuition en action. On l’appelle parfois la sérendipité. Pour moi, c’est l’art de la disponibilité" écrit Marc Traverson (un confrère coach spécialiste des transitions professionnelles) dans "Lettre à ceux qui ont momentanément perdu leur emploi", un ouvrage que je conseille vivement ! JMP

www.hellojob.fr à télécharger pour seulement 7,50 euros.

dimanche 11 novembre 2012

Chômage, quelle durée ?

"359 jours : un chômeur inscrit sur les listes de Pôle Emploi peut aujourd'hui s'attendre à rester au chômage presque 1 an" (L'Expansion 09/2012).
S’il faut donc entre 4 et 15 mois selon son profil, son employabilité, sa mobilité, et surtout le type de projet (continuation, évolution, formation, reconversion...), sachez que si vous êtes plutôt jeune et souhaitez poursuivre dans le même domaine, c’est 9 mois de transition pour accoucher d'un nouveau projet pro. (les femmes diront que c'est bio-logique !)
Une transition réussie se déroule le plus souvent en 3 temps (3 x 3 = 9).
Après l’atterrissage, où il s’agit de prendre soin de soi pour traverser au plus vite son mico-deuil, notamment en mettant en place les conditions d'une transition porteuse de valeur-ajoutée pour la suite du parcours (accompagnement, moyens logistiques, développement personnel...) on accède plus sereinement aux trois phases suivantes :
1 - Phase de réflexion pour faire émerger le nouveau projet (bilan pro. et perso.)
2 - Phase de travail pour le valider et décider in fine (en parallèle training communication)
3 - Phase de mise en oeuvre : campagne de recherche de l'emploi (marché visible et marché immergé via la démarche réseau)

Si la transition est parfois une épreuve, c’est aussi un défi personnel, celui de conduire le projet de sa propre destinée professionnelle.

mardi 20 novembre 2007

Désir d’emploi

On vient de me proposer un nouveau poste aujourd’hui et je repense à "Désir d’emploi" ce livre que j’ai lu (avidement) lors de sa sortie l’an dernier*. A ce propos je terminais sa lecture par un après-midi d’été, et m’assoupis dans ma chaise longue sur la terrasse ensoleillée. Moins de 15mn plus tard mon GSM me réveille : un DRH me proposait un job !
Cette anecdote pour revenir sur le contenu de cet ouvrage rédigé par deux consultants expérimentés qui tentent de faire le tour du problème de l’emploi et du chômage dans notre belle société française pétrie par son conservatisme ancestral. Ils ont bâti un ensemble de solutions de bon sens, qu’ils ont chiffré ; le résultat est emballant !
En cette période de conflits sociaux et de grève généralisée chez nos fonctionnaires, il est opportun de redire que notre énergie est unique, c’est la même qui sert à avancer ou à freiner. Pourquoi ne pas l’utiliser pour accompagner le changement, plus que nécessaire, plutôt que se recroqueviller sur des acquis surannés et des pré-requis illusoires ?
Ces deux hommes à la riche expérience professionnelle et humaine nous parlent de notre capacité d’adaptation, de la maîtrise de la complexité, des jeunes, des seniors, de l’entrepreneurship, de la mobilité, de l’effort, du sens du client, des parcours professionnels... Bref, ils brossent les contours d’une société beaucoup plus dynamique et efficacement solidaire à laquelle nous n’osons même plus rêver.

* "Désir d’emploi. Pour tous ceux que le monde du travail ignore" de T. Delarbre et J. Pansard (Vuibert 2006)

samedi 6 octobre 2007

Louez la chance

Si la chance se louait, je signerais un bail longue durée ! Louée soit la chance de ceux qui n’ont connu de vicissitudes professionnelles à répétition : plans sociaux, liquidations, licenciement, chômage… Évoquons à ce sujet lors des entretiens (d’embauche) un des aspects les plus difficiles à vivre : un ami me parlait de sa colère lorsqu’il sentait le doute s’immiscer dans l’esprit de son interlocuteur au sujet de sa compétence… à trouver un poste stable. C’est humiliant me disait-il. Je le comprends, même certains de mes contacts « réseau » s’improvisaient Conseils en gestion de carrière sous prétexte d’avoir changé d'entreprise un jour. Quelle expérience rare ! Ils se permettent de donner des leçons, alors qu’ils sont en pleine méconnaissance. Au lieu de reconnaître humblement leur chance (comme cet autre ami avec qui nous avons pu longuement échangé durant nos transitions professionnelles respectives), ils adoptent souvent une posture de jugement. Réaction de peur, très probablement, face à ce qu'ils n'aimeraient pas du tout vivre.
La première réalité qui s’est offerte à moi lors de ma propre expérience de chercheur d’emploi en 2004, c’est combien de vraies compétences existaient parmi tous ces candidats au travail. Que de beaux parcours et de bons CV
Puisque les 12 mois du Service Militaire (que j’ai effectué, pour ma part) n’existent plus aujourd’hui, je propose de rendre obligatoire l’expérience du marché côté demandeur d’emploi pour chaque salarié, une année dans sa carrière ! On éviterait ainsi nombre de malentendus, et la chance –car il en faut, pour être au bon endroit, au bon moment dans cette loterie de l’emploi *- serait sans doute enfin louée par celui qui aura connu le cercle, souvent vicieux, du parcours du… combattant !


* un job à enjeux proposé en annonce nationale fait écho à environ 150 candidatures.