Chronique Terrienne n° 156
Des 5 familles d'émotions, je suis tenté par la joie. C'est mon choix. En effet, peur, colère, tristesse et dégoût devraient être bannis de nos vies. Facile à dire ; plus délicat à faire. Si toute la palette des émotions fait partie de la vie, la joie doit pouvoir être cultivée.
Apprécier, louer, célébrer, jubiler, partager, rire... sont autant de sources de joie. Goûter l'instant présent, admirer, déguster, communier sont mes moments de bonheur. "Retrouver la joie, en période de crises, mutations.." est l'accroche d'un flyer que je trouve dans un lieu de retraite où j'ai "breaké" 48 heures. Ce week-end spirituel nous propose en mars de se ressourcer, se "désennuier", méditer, rire et chanter avec de l'activité physique dans la nature, de la création artistique, de l'enseignement et de l'échange... "pour s'alléger et retrouver la joie". Je ne serai plus ici pour ce programme qui aura lieu dans 15 jours, mais je me dis que la sympathie et l'harmonie, la beauté et l'amitié, et l'amour, me procurent toujours de la joie.
Contraste avec ce jour d'hiver, sous la pluie, en une bien triste abbaye, puisque la communauté est en effet passée en 40 ans de 70 à 16 religieuses (dont la plus jeune a 60 ans). Plus d'ateliers, plus d'activités ; les souvenirs de mes jeunes années s'oublient dans la buée. Mais si je préfère toujours une vraie tristesse à une fausse joie, je me souviens que Laurence Sterne a écrit : "Chaque fois qu'un homme sourit, il ajoute quelque chose à la durée de sa vie". Et j'ai souri ces jours-ci, tout comme je le prescris dans un SMS à Arthur, un de mes clients qui a obtenu un nouvel entretien d'embauche ! JMP