lundi 27 avril 2020

Comment faites-vous pour ne pas changer ?

Chronique Terrienne n° 187
"Certains ce mettent en valeur, ils feraient mieux d'en avoir..." était récemment le fond de ma pensée (voir ma CT 186). Et vous aujourd'hui, dans cette crise, quel basculement s'opère en vous ? La hiérarchie de vos valeurs s'est-elle modifiée significativement ? Vous sentez-vous vivre réellement une rupture ? Votre état d'esprit évolue t'il avec ces évènements et ce confinement ? Comme je l'évoque souvent, la transition est le vécu intérieur du changement. Quelles émotions reviennent particulièrement ? Quel questionnement sur ma vie professionnelle, ma vie tout court peut-être ? Si vous ressentez la nécessité de vous réaligner, entre vos valeurs et votre activité, pour nourrir des besoins plus profonds : réelle utilité, vraie contribution, partage, sens, humanité... Je vous invite alors à la "conversion personnelle" en menant une réflexion, avec la force du "peut-être", que ceux qui sont du "monde" avec leurs seules préoccupations d'efficacité et de réussite ne savent faire. Un cheminement qui permet de creuser, d'élargir, de relier. Nier ses failles et chercher des garanties nous pousse au "dévivre". Faire son œuvre de vie... car œuvrer veut dire "ouvrir", s'ouvrir à l'autre, éprouver le désir d'une relation vraie... Je vous enjoins donc à déjà prendre conscience que vous vivez bien une transition. Alors pour changer, je vois deux solutions : soit vous cliquez sur un "bricolo du transit", soit vous appelez un expert de la transition !
C'est vous qui voyez. JMP - AdC, Epauler pour transformer. -


mardi 21 avril 2020

CoVidOpportunistes !

Chronique Terrienne n° 186
Depuis plus d'un mois maintenant, dans ce confinement lié à la crise sanitaire du CoVid-19, je vois apparaître nombre d'initiatives positives dans mon entourage professionnel (et vous savez que mon réseau relationnel est large). En situation de crise, nous le savions et nous le constatons en ce moment, certains vont révéler des besoins extrêmement basiques quand d'autres auront la force d'âme de penser à autrui. Mais le fait est, que parfois, ce n'est ni dans la discrétion, ni dans la modestie. "Te voilà à ce point désœuvré (et en bonne sécurité matérielle évidemment) que tu débordes aujourd'hui d'activités nouvelles ?" Quelles soient présentées sous la forme de solidarité, de bénévolat ou bien payantes, tous, nous tentons de nourrir nos besoins psychologiques à travers notre comportement. Et actuellement, certains "en font tout un plat" sur les réseaux sociaux, pour se faire remarquer, reconnaître et loués dans de nouveaux rôles valorisants. Le déni de ses propres besoins (immaturité) côtoie parfois l'hypocrisie, et bien évidemment des tactiques "business". "Coacher sans intention" me martelait un des mes superviseurs il y a quelques années. Que peuvent inspirer ces "leaders improvisés" qui ne trouvent leur légitimité que dans la suractivité ? Savoir quelle est sa juste place avec humilité, quel est son vrai domaine de compétences et là où il s'arrête ? La tempérance éprouve nos désirs et les purifie. Fébrile et oscillant ou bien constant et intègre pour porter vraiment du fruit, durablement ? Alors altruistes ou bien opportunistes ? JMP

 

mercredi 1 avril 2020

Ladvator temporis acti ("C'était mieux avant")

Chronique Terrienne n° 185
"A Munich, une vingtaine de linguistes travaille à un projet titanesque de dictionnaire exhaustif de latin. Le "Thesaurus linguae latinae" est en cours depuis... 125 ans ! Quand on leur demande pourquoi des collégiens devraient aujourd'hui entonner le "Rosa, rosa, rosam" qui a plongé des générations entières dans un ennui presque existentiel, chanté par Jacques Brel, ils ne savent plus par où commencer".* "C'est un regard sur un monde fascinant dans lequel on peut voyager", dit Michael Hillen. "C'est aussi le monde dont nous venons, des livres de cuisine aux traités de philosophie", renchérit Manfred Flieger. Leur argumentaire est sans fin : "Grâce au latin on comprend les processus de réception, puisque c'est lui qui nous a apporté l'héritage grec" ; "Il permet de comprendre comment une langue fonctionne, comment la communication entre deux personnes réussit" ; "Il aide à s'orienter dans d'autres langues". En effet, mes années de latin en secondaire me permette d'être plus familier avec notre langue dite morte. Si la raison sociale de ma SAS est "Auxilium Mutationi" (interprétation latine "d'Accompagnement du Changement") c'est parce que j'épaule mes clients dans le "Hic et nunc" ("ici et maintenant"), sachant que "Eadem sunt omnia semper" ("Rien ne change... vraiment"). Entre "Otium et negotium" (oisiveté/loisir et négoce/affaires) pendant ce confinement, je crois au "Mens sana in corpore sano" ("Un esprit sain dans un corps sain") et avec "connardevirus" coronavirus** on peut dire aujourd'hui, au pic de la pandémie dans notre pays : "Perfer et obdura" ("supporte et résiste"), mais aussi malheureusement "Alea jacta est". JMP


* In "Les Echos" (17 Janvier 2020)
** "Coronavirus" est le nom d'un aurige (chauffeur de chars) dans "Astérix et la Transitalique" (2017), assisté de son fidèle Bacillus.