Chronique Terrienne n° 131
Si elle porte le chiffre d’une bière que j’affectionne, c’est bien d’une année dont je parle. Mais en clin d’œil à la mythique route 66, qu’un ami motard est d’ailleurs actuellement en train de faire d’est en ouest, j’ai pris, moi, le dernier week-end du mois dernier, la route 1664. Celle-ci nous emmène, à la belle saison depuis 10 ans, au cœur des Hautes-Alpes, dans un lieu paisible qui s’appelle Le Laus.
Cette année encore j’y ai croisé une personnalité, de celle que l’on qualifie de "belle rencontre"*. Il a parlé de ses loubards, fracassés, avec qui il arrive à faire de belles choses depuis tant d’années. Il a surtout parlé d’amour et puis aussi de l’humilité. L’humilité, la première des vertus. Du mot humus ("sol", "terre"), elle nous renvoie directement à notre condition de créature. L’humble souffre comme l’orgueilleux, mais l’humble essaie de donner un sens à sa souffrance. L’humilité rend la souffrance féconde.
"L’autre a toujours une vérité qui me manque", c’est l’originalité de l’humilité de croire qu’en l’autre, quel qu’il soit, réside une part de vérité essentielle.
Humilité donc, humidité (cette année) et surtout fraternité : Olivier, Pascal, Véronique… 50 motos, 48 heures chrono., et Guy avec ses gros mots… sûr c’est du gros lot ! JMP
* www.guygilbert.net