Chronique Terrienne n° 143
Cet été, ça a été notamment Morteau à Moto... ou l’inverse ! Parce que ma Ducati c'est aussi pour moi un formidable prétexte : en cumulant les virées, j'entretiens l'amitié. Comme dans le Haut-Doubs cette année, chez Thierry, ce vieux copain du 19ème Génie. Reparlons donc d’humilité. Fragile au cœur du trafic, ma concentration doit être forte, tous mes sens sont en éveil. Je ne conduis plus, je pilote : ma vigilance est extrême sur mon environnement : perspectives, bas côtés, rétroviseurs... Je calcule mes trajectoires pour maîtriser mon équilibre dans les courbes et j'observe en permanence la qualité du revêtement (trous, gravillons, pierres, ralentisseurs...). Je réagis à l'air, aux projections, aux insectes, à la pluie... J'adapte mes changements de vitesse, qui sont incessants notamment en montagne, j'anticipe le comportement de toutes les auto., mais aussi piétons, camping-cars, cyclo. ... c'est chaud ! Surtout que beaucoup de "caisseux" ne sont pas concentrés et la plupart n’ont aucune culture "2 roues". Alors il faut faire avec ceux qui gentiment font un petit écart à droite pour vous libérer la voie et ceux qui vous ignorent 2 km durant. Ou alors ceux qui stoppent à ras le feu tricolore (vous interdisant de vous y placer alors que vous démarrerez plus vite) en vous faisant profiter de leurs gaz d'échappement. Rouler en récitant la prière du motard demandant "l'humilité pour accepter mes propres limites, et la sobriété quand quelqu'un m'invite... sachant que je ne suis qu'un pauvre voyageur qui roule vers son dernier rendez-vous, mais ne doit pas, de lui-même, en devancer l'heure." JMP
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