mercredi 31 octobre 2007

Un travail sinon rien !

Contrairement aux idées reçues, les Français accordent plus d’importance au travail que la plupart des européens. Ils sont parmi les premiers à enseigner à leurs enfants à travailler dur. Selon la Sofres, pour 70% d’entre eux, les parcours les plus enrichissants sont de créer son entreprise ou d’exercer plusieurs métiers. On constate encore une fois que beaucoup en rêve, peu le font vraiment… Là où aujourd’hui il y a bien une volonté de travailler et un désir d’entreprendre, il y eu de l’antiquité au moyen-âge, beaucoup mieux que le travail : s’instruire, faire de la politique, mais aussi faire la guerre ! Le travail fut en effet servile pendant de nombreux siècles. Les premiers discours positifs sur le travail furent ceux des ordres monastiques et des corporations. Accéder à un certain épanouissement, c’est l’objectif assigné au travail aujourd’hui. Gagne pain certes, mais aussi source de croissance personnelle qui est remise en cause par certains 'objecteurs de croissance' tel Albert Jacquard (le célèbre généticien). Entendons-nous sur la 'décroissance' car l’homme a vocation à la croissance. Mais pour moi, les valeurs supérieures seules donnent sens à la croissance. Notre courage, c'est de donner un sens à notre vie professionnelle qui puisse éclairer notre travail au quotidien. Moins de biens, plus de liens. C’est très bien. Un travail, sinon rien !

PS : Je vous signale la publication, en septembre dernier, de l’ouvrage ‘Le travail’ aux PUF de Dominique Meda (chercheuse au Centre d'Etudes de l’Emploi).
Fruit d'un travail centré sur l'emploi, sachez Meda m’ Messieurs, que pour être employée comme tête chercheuse au CEE, il faut avoir fait des études, beaucoup travailler, et surtout avoir la tête de l’emploi !

mardi 30 octobre 2007

JMP et les 40 chroniques...

30 octobre, Saint-Bienvenue... sur mon cybercarnet...
40 chroniques vous attendent, virtuelles (mais non moins réelles), pérégrinations intellectuelles (s’il en naît), professionnelles (certes), personnelles (soit), émotives (parfois), constructives (toujours)...

Maintenant vous le savez, vous avez RDV sur le blog de JMP : accelerateur-de-croissance.blogspot.com

Halloween j'écoute !

JMP

40 chroniques en mots clefs : accompagnement, affectivité, ambitions, anniversaire, apprenti, autonomie, blogday, bonheur, chance, charisme, chômage, claims, coach, coaching, communication, complexité, compréhension, confiance, convivialité, consommer, constructif, courage, courriel, croissance, création d'entreprise, distance, diversité, dépassement de soi, développement, développement personnel, e-mail, emploi, enthousiasme, entrepreneuriat, entrepreneurs, étapes, étoiles, être positif, expérience, formation, Grenoble, identité, incertitude, influence, interdépendance, internet, intuition, jeux psychologiques, leader, leadership, loyauté, management relationnel, mercantilisme, messagerie électronique, motivation, non-dits, numérique, objectifs, parasitage, patronyme, performance, personnalité, processus de deuil, publicité, reconnaissance, recrutement, relation d'aide, relation au travail, reprise d'entreprise, rémunérations, résolutions, salaires, spoutnik, stabilité intérieure, stress, système de représentation, trajectoire, transition, vérité, vision partagée …

lundi 29 octobre 2007

Lutèce et les Metro… politains

Pas polis, Metro* marrants ! Tels les gnous ils courent, ils courent, dans les rues, les couloirs souterrains… Leurs flux collectifs semblent quelques peu hystériques. Ils se croisent, s’ignorent, se heurtent, c’est certain, le sourire est en option !
Savent-ils, ces parisiens, que sous leurs pas, des siècles les contemplent ?
Paris, capitale de la Nation, chef-lieu de la région d'Île-de-France, a un long passé derrière elle : le IIIème siècle avant J-C voit déjà un petit village de la tribu des Parisii (qui signifie "embarcation fluviale" en Celte). Pendant l'époque Gallo-Romaine, la bourgade fût conquise par les Romains en 52 avant J-C, pour ensuite devenir Lutèce. Puis en 486, Clovis (dit Cloclo) fît de la ville, la capitale de son royaume… puis viendra "Alexandrie, Alexandra"… un peu plus tard ;-)
Plus sérieusement, sous le parvis de Notre-Dame les vestiges les plus anciens de Paris ont été mis en évidence. La visite de la crypte archéologique vaut le détour. C’est le plus grand ouvrage de ce type au monde (118 m de long) mais surtout, en quelques marches, une descente "en Histoire". L’île de la Cité où tout a commencé… Il est 5H, Paris s’éveille…

Nb : l’exposition à la Crypte archéologique du parvis de Notre-Dame : "Construire à Lutèce" jusqu’au 25 mai 2008.
(3,30 € - prévoir 1H de visite - attention : fermeture en novembre)

* Metro, ma non troppo : « Non mettere le mani sulle porte, rischi di farti schiacciare le dita » signale le petit lapin aux grandes oreilles sur l’autocollant des portes de la rame !

dimanche 28 octobre 2007

La performance, à quel prix ?

Entendre Nicole Notat nous dire qu’elle "doit faire rentrer du chiffre d’affaires pour payer ses salariés" (dans sa jeune société Vigeo) et Henri Lachmann (Schneider Electric) de s’écrier que "l’échec est formidable" en aurait frustré plus d’un. Heureusement le Cardinal était là, comme chaque année, dans ce grand débat des Entretiens de Valpré * où l’on tentait cette fois d’apporter des réponses à la question : "La performance, à quel prix ?" http://www.entretiensdevalpre.org/
Je l’ai trouvé 'Père Formant' en cette soirée du 15 dernier, notre Mgr Barbarin, patron du diocèse de Lyon de son état, mais homme de vérité laissant pantois ! Je l’ai entendu par deux fois dire au Président du conseil de surveillance du Groupe Schneider qu’il parlait comme Jean-Paul II, sans le savoir (…) Car en effet le langage convenu du "tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil dans l’entreprise"… ce n’est pas un sermon pour Valpré Monsieur le Président !
Parole vive et ajustée : "l’argent est un moyen au service des projets humains, érigé en dieu, il rend fou !" ; l’homme de Dieu pousse dans ses retranchements notre Administrateur du Groupe AXA (par ailleurs, et entre autres) qui tente une déviation en tapant sur plus vilain que lui : les golden boys de la finance mondiale et autres analystes financiers, conseillés et gestionnaires de fonds de pensions US. Bien sûr, c’est tout de leur faute à eux !

Nota* : Le Centre de séminaire des Assomptionnistes de Valpré à Ecully près de Lyon organise depuis 7 ans déjà, chaque automne, une journée de rencontres et de débats entre chefs d’entreprise et hommes d’église.
* Nicole n’en est pas revenue !

samedi 27 octobre 2007

L’affectif !

Selon l'Observatoire international des salariés (TNS-Sofres), quand les Anglo-Saxons ont une vision très utilitariste du travail (un gagne-pain pour 76 % des Américains, pour 51 % des Européens), les Français noueraient une relation au travail plus affective. Pour 56 % d’entre nous, le travail est d'abord une source de contacts humains (c’est le cas pour 33 % des Américains, pour 45 % des Européens).
L’affectif est souvent affecté par la relation humaine. Loin d’être une tare, à condition de savoir gérer ses émotions en situation, c’est une aptitude qui peut révéler une vraie opportunité en situation professionnelle, car l’enthousiasme n’est pas loin. A nous, managers, de réveiller le missionnaire qui sommeille en chacun de nos collaborateurs ! A nous d’en faire des ambassadeurs de notre marque, des préconisateurs de nos produits… Un patron au style de management "coopéraffectif" va pouvoir toucher le cœur sous l’armure, trouver le passionné sous le masque. Ce cœur qui permet l’ardeur et l’engagement, ces tripes qui permettent le sens de l’urgence et l’opiniâtreté, cette émotion enfin qui permet l’intuition (si utile).
Si la CFE-CGC alerte sur le fait que, selon elle, "travailler plus n'améliore pas le niveau de vie des cadres ", les attentes des salariés français, et notamment des cadres, porteraient désormais plutôt plus sur l'ambiance de travail, la reconnaissance et la convivialité. "Pour les entreprises, l'enjeu est majeur, considérait récemment Philippe Korda au Nouvel Economiste. Voilà des années qu'elles évoquent la nécessité de comprendre les attentes du client, de le fidéliser, en tissant un lien affectif fort. Aujourd'hui, il est urgent d'adopter la même démarche avec les salariés (...)." Dont acte.


« Les français travaillent à l’affectif » In l’Usine Nouvelle du 13 09 07
« Oser investir dans le bonheur des salariés » in Le Monde du 15 09 07

jeudi 25 octobre 2007

Faites vos mails, rien ne va plus !

Nous allons dépasser sous peu les 100 milliards de mails par jour dans le monde ! Sur ce total, 40% sont des courriels interpersonnels, 18% sont des alertes automatiques et 42% des e-mails non sollicités (spam ou pourriels).
Expérimenté dans certaines entreprises américaines le « Friday free e-mail » a parfois permis de réduire le volume des courriers électroniques de 75% ! L’idée : pas de courriels ce jour-là, les salariés étant invités à privilégier les contacts réels. Lever le pied dans l’utilisation de la messagerie électronique le vendredi afin de se concentrer sur des échanges par téléphone ou mieux, en face à face, doit nous encourager à nous poser la vraie question : quel est le moyen le plus pertinent pour communiquer avec mon interlocuteur ?
Ensuite l’efficacité dans l’utilisation de l’e-mail ne me semble pas encore aller de soi aujourd’hui ? Où est la Net Etiquette des années 90 ? Message à l’objet abscons, oubli de re-situer la b.a.ba du contexte, absence de signature, de coordonnées pour rappeler facilement, fautes de frappe, langage typé SMS, multi-copies systématiques, adresses des correspondants visibles par tous, fichiers joints très lourds…
Quant aux spams automatisés qui constituent la vraie « plaie » de la messagerie Internet mondiale, des parades techniques existent comme celle où chaque expéditeur doit déclarer qu’il n’est pas un robot (!)… en retapant un code spécifiquement affiché pour lui. Décidément, le futur n’est plus ce qu’il était * !

* 'claim' d’une société qui organise notamment des formations à l’utilisation judicieuse d’Internet :
www.e-developpement-conseil.com

lundi 22 octobre 2007

Leader… ship *

Le leadership étant une représentation, il est difficile d’en donner une définition. On peut évoquer le charisme, la capacité à convaincre, des aptitudes relationnelles fortes associées souvent à une crédibilité liée à un statut, un parcours, une aura… mais surtout à la cohérence entre propos et actes. Dans l’entreprise le leader est celui qui "donne du souffle", celui qui influence le cours de l’histoire, celui qui a modifié les contours du réel, grâce au partage d’une vision pour l’organisation (cf. ma chronique du 27 09 « Ma vision 3 étoiles »)
Il existe différents types de leaders : le leader responsable, le leader effectif, le leader psychologique, le leader évhémère (qui est mort), le leader primal (qui est parti)…

En tout cas le Leader-Dirigeant d’entreprise veillera à remettre l'Essentiel au cœur de l'Important. Dépassant le seul rôle de gestionnaire, il permettra à ses collaborateurs d’exprimer le meilleur d’eux-mêmes en régulant un processus mobilisateur. Il répondra ainsi à la question essentielle du sens du travail. La question du « pour quoi ? » Car là est le moteur de l’intelligence collective, cette dynamique qui permet de relever les défis les plus fous. Pour le leader, l’Essentiel est donc bien à distinguer de l’Important, qui lui, est à déléguer.
Alors, si vous êtes patron, manager ou responsable d'un service, posez-vous la question "Suis-je centré sur l'essentiel ou sur des fonctions que je pourrais déléguer ?" La performance de votre équipe en dépend...

* parce qu’on est tous dans le même bateau !

vendredi 19 octobre 2007

C'est la reprise !

Le choc démographique du "happy boom" et les départs massifs en retraite envisagés constituent un enjeu de taille en matière de savoirs-faire et d’emplois des les PME et TPE.
1 dirigeant de PME sur 5 va passer la main d’ici 2012 !
Aussi stimulent t-on les vocations de repreneurs d’entreprises. Les candidats n’ont pas les même caractéristiques en général que les créateurs. En premier lieu il faut avoir un budget d’amorçage souvent bien plus important. Par conséquent les repreneurs sont souvent des personnes plus âgées et aussi plus expérimentées que la plupart des créateurs.
J’ai d’ailleurs personnellement créé de toutes pièces à 31 ans, et j’ai repris, ensuite, à 39.
La reprise n’est d’ailleurs pas exactement la même aventure que la création. Ces principaux écueils sont les suivants :
- la compétition est immédiate… avec les autres repreneurs potentiels,
- la décision d’acheter est souvent à prendre avec moins de temps qu’on ne souhaiterait,
- les premiers mois sont décisifs, notamment avec l’équipe en place, mais aussi parce que l’on découvre la réalité (et parfois aussi ce que l’on vous a caché).
Le problème que j’y vois, c’est qu’on ne devient pas entrepreneur du jour au lendemain et que le saut est donc périlleux pour un cadre issu d’un grand groupe par exemple. Les réponses : bien se connaître, être bien entourer familialement, et se faire accompagner.
Pourquoi pas par un coach professionnel ayant l’expérience de l’entrepreneuriat ?
www.paroles-de-patrons.com

mardi 16 octobre 2007

Ce monde qui vient

J’ai eu le privilège d’écouter Edgar Morin il y a quelques jours. A 86 ans, ce féru de flamenco, est un vieil homme encore bien vert, comme le titre de cette chronique !
Sociologue, philosophe, historien, scientifique, anthropologue, il embrasse toutes les disciplines pour aborder les grandes questions posées à l’homme de notre époque.
On peut certainement qualifier Edgar Morin de "braconnier du savoir" !
Il est l’un des plus grands penseurs de notre temps. Il a publié une quarantaine d’ouvrages dont une œuvre en six volumes intitulée La Méthode (entre 1977 et 2004) dans laquelle il élabore les outils pour penser la complexité qui caractérise les sociétés modernes.
La complexité* se définirait en opposition à ce qui est compliqué : ce qui est compliqué peut se re-fabriquer, ce qui est complexe non… mais peut se ré-inventer !
Interrogé sur la compréhension du monde qui vient, il faut d’après Edgar Morin, notamment savoir être sensible à l’ambiguïté ; tel Pascal qui disait : "Le cœur a ses raisons que la raison ignore". Cet homme jovial et pessimiste à la fois, nous dit ce qui est probable (le pire), en nous expliquant que ce qui est improbable peut toujours arriver… car nos sociétés se sont déjà métamorphosées plusieurs fois depuis la nuit des temps. Se réinventer en se métamorphosant. Ce processus d’autodestruction qui débouche sur une renaissance est-il actuellement en cours ? Nous ne sommes pas capables de le deviner. Je retiens néanmoins que tous nos facteurs de désespérance portent aussi en eux des éléments d’espérance.

* D’ailleurs le mot complexité vient de "complexus" qui signifiait "ce qui est tissé ensemble".

dimanche 14 octobre 2007

Le salaire (de la peur)

D’après l’INSEE il y a 2,2 millions de chefs d’entreprises en France et ceux qui dirigent les Groupes du CAC 40 ont un salaire moyen de 2,2 millions d’euros !
Il convient par conséquent, au-delà de ces sommes mirobolantes, de bien faire la distinction entre le Dirigeant d’une Société Anonyme et le Patron de PME/TPE. Le premier est salarié de la structure qui ne lui appartient pas, le second joue en général avec ses propres économies. Cet entrepreneur là, lorsqu’il dirige une entreprise de moins de 50 salariés ne gagne pas plus que le Cadre d’un grand Groupe, à savoir entre 40 et 50 K€ nets par an (In le Monde -Dossiers et Documents- Sept. 2007). Cependant que de risques, que d’imprévus, qui pèsent forcément sur sa rémunération contrairement au salarié. Celle-ci est même une variable d’ajustement dans les petites structures et elle fluctue selon les performances économiques, avec des impacts parfois négatifs sur le train de vie personnel et familial… Selon « Chef d’entreprise magazine » de septembre, la disparité est cependant forte, surtout selon la taille de l’entreprise : les 10% de patrons les mieux payés ont des salaires 5 fois supérieurs à ceux des 10% les moins bien rétribués. Le chef d’une entreprise de 50 à 100 salariés, touche lui en moyenne 110 K€ nets/an.
A côté de cela : 578 K€ par an (en moyenne sur la période 2001-2005) constitue la rémunération de l'Architecte en chef des Monuments Historiques, Gabor Mester de Paradj (In le Monde.fr du 9 10 07). C’est ubuesque à l’heure des sans abris qui campent dans les rues de la capitale en période hivernale faute de logements décents. Ce bougre doit se sentir mal maintenant que tout le monde connaît sa rémunération, historiquement astronomique ! Même si un salaire à 6 chiffres c'est architecturalement très beau : avec 200 K€ nets/an les radiologues que je croyais très bien lotis, eux, font figurent de parents pauvres... Ils gagnent quand même deux fois plus que la moyenne de leurs cousins, les médecins spécialistes !

jeudi 11 octobre 2007

Processus de deuil

La mort fait partie de la vie. Facile à dire, pas facile à vivre !
Nous sommes tous des endeuillés de quelqu'un ou de quelque chose. Le deuil est un processus normal et universel. On entend par deuil la perte d'un être cher, d'un animal aimé, d'un objet ou d'une situation fortement investie. Le deuil représente aussi le cheminement que connaît la personne confrontée à cette perte jusqu'à ce qu'elle réapprenne à vivre en l'absence de ce qu'elle a perdu. La résolution du deuil se fait par étapes successives. C’est un véritable processus qui recouvre 5 étapes d’après Elisabeth Kübler-Ross. Cette psychiatre* américaine l’appréhende de la façon suivante : le déni, la colère, le marchandage, la tristesse (voire la dépression) et enfin l'acceptation. A son rythme, la personne endeuillée va traverser ces différentes étapes en s'appuyant, au fond d'elle, sur des ressources souvent inconnues.
Dans nos parcours professionnels, se laisser mourir à une identité passée permet aussi, finalement, de renaître à une autre. D’ailleurs celui qui n'est pas mort jeune, s'en repentira tôt ou tard… (à la vie, à la mort, et "Chacun sa croix" actuellement à la
Comédie Bastille !)

* Docteur Kübler-Ross (1926-2004) ancien professeur de médecine du comportement à l'université de Charlottesville (Virginie, USA, où j'ai eu l'occasion de séjourner en 1983) a beaucoup travaillé sur la mort, le deuil, et a ainsi ouvert la voie de l'accompagnement des mourants :

http://ekr.france.free.fr/deuil.htm

mercredi 10 octobre 2007

Transition

Pendant longtemps le mot "transition" faisait seulement référence pour moi à ces "classes pour les nuls dans mon collège" dont on me menaçait avec horreur ! William Bridges, l’auteur de "Transitions de vie", ouvrage vendu en un demi-million d'exemplaires depuis 1979, sous-titre "Comment s'adapter aux tournants de notre existence ?" *. Il s'agit, pour ce grand spécialiste américain du développement personnel, d'analyser les changements que nous traversons et les intégrer dans une trajectoire de vie… de bâtir des ponts en français dans le texte ! Explications : Un changement désigne une réalité concrète et objective : déménagement, nouveau travail, mort d'un proche, fusion de son entreprise avec une autre... Alors qu’une transition désigne une réalité psychologique, subjective. Le changement est un événement "extérieur". La transition est notre "adaptation interne" que ces événements impliquent.
L’important est de savoir que toute transition commence par une fin… base sur laquelle se prépare un nouveau commencement. Les 3 étapes que sont la "mort", la zone "neutre" puis enfin la "renaissance" sont des vécus tangibles pour qui les traverse : ce à quoi je dois renoncer, la plongée intérieure puis le nouveau départ...
Pour la première étape, au jeu des 5 "D", William Bridges évoque le Désengagement, le Démantèlement, la Désidentification, le Désenchantement et la Désorientation ! Au milieu : la zone "neutre" sépare l'ancienne vie de la nouvelle, c'est un temps essentiel de réorientation. Puis, se retrouver en train d'accomplir un nouveau départ, c’est bien notre capacité à retrouver de nouveaux équilibres.
Une transition est souvent un chemin de patience pour découvrir que tout vient à point à qui sait... changer !

* version française de Mars 2006 chez InterEditions

mardi 9 octobre 2007

Se mettre à son compte… chèque !

Le salon des micro-entreprises s’ouvre aujourd’hui à la Porte Maillot à Paris. Les porteurs de projets ont RDV jusqu’au 11 octobre pour honorer de leur présence stands, conférences et autres speed meetings. "Enchantez votre entreprise !" vante la publicité de l’organisation (sponsorisée par M6 et RTL !) Et pour cause, car les acteurs de ce business qu’est devenu la création attendent de pieds fermes nos impétrants à l’adrénaline entrepreneuriale. De niche, ce marché s’est considérablement élargi ces dernières années pour devenir un véritable business où se côtoient institutions, privés et semi-associatif... Avec la démocratisation de l’accès à la création d’activité, moult évènements fleurissent dans le paysage. Ces salons tel "Planète PME " les 23 et 24 oct. 07 au Palais des Congrès de Paris clament : "Des vitamines pour la croissance". Ils tentent de séduire leurs prospects, ces porteurs de rêves : "Devenez l’entrepreneur de votre avenir"… pour vous faire sortir votre chéquier ! Car l’épineuse question du financement n’est toujours pas encore résolue correctement. Je veux parler, au-delà du budget d’investissement initial à posséder naturellement (…), des garanties que le créateur doit apporter aux organismes financiers sur ses biens propres pour emprunter. Mais comme cet aspect, bien que crucial, ferait plutôt cauchemarder, il est mis sous silence par tout ce petit monde. Et les médias d’y tenir un sujet à exploiter et ré-exploiter à longueur de parutions sans aborder cette question. Même le mensuel Vivre Plus de sept. comportait sa "fiche création", tandis que Le Parisien d’hier titrait sur une double page "Le bon filon pour entreprendre"… Mais ne croyez pas que je ne sois pas OK avec l’adage "Mieux vaut vivre ses rêves, que rêver sa vie". Le tout est de cerner ce qui relève du rêve de ce qui tient du mirage !

http://www.salonmicroentreprises.com/ et http://www.planetepme.org/

dimanche 7 octobre 2007

Du pin et des jeux

Le « Salon du jeu » ouvrira ses boîtes (en bois ?) à Paris du 12 au 14 octobre à la porte (en pin ?) de Versailles. La libéralisation actuelle du marché des jeux encourage les velléités des différents acteurs économiques. Ils ont faim et ce n’est pas de pain ! Mais mon propos n’est pas là aujourd’hui. « Des jeux et des hommes », ouvrage du Docteur Eric Berne (inventeur de l’Analyse Transactionnelle *), traite de la psychologie des relations humaines. A ce sujet, les jeux psychologiques, en partie inconscients, auxquels se livrent nos contemporains en entreprise sont dévoreurs d’une énergie considérable. A titre d’exemple, les « non-dits ». Ils sont contre-productifs car ils focalisent nos collaborateurs sur des aspects n’ayant souvent rien à voir avec les enjeux réels. Parce qu’ils génèrent de l’inefficacité, une technique managériale comme « la régulation » s’impose. Basée sur une approche de la Règle (la charte relationnelle), qui s’impose à tous (Dirigeant compris), elle permet de libérer l’énergie, donc le potentiel, y compris la créativité, notamment dans les relations interpersonnelles. Ce qui est un gage de performance. Cependant, mauvais joueurs et faux jetons s’abstenir !

* méthode d’aide au décryptage des relations interpersonnelles née aux USA dans les années 60.

samedi 6 octobre 2007

Louez la chance

Si la chance se louait, je signerais un bail longue durée ! Louée soit la chance de ceux qui n’ont connu de vicissitudes professionnelles à répétition : plans sociaux, liquidations, licenciement, chômage… Évoquons à ce sujet lors des entretiens (d’embauche) un des aspects les plus difficiles à vivre : un ami me parlait de sa colère lorsqu’il sentait le doute s’immiscer dans l’esprit de son interlocuteur au sujet de sa compétence… à trouver un poste stable. C’est humiliant me disait-il. Je le comprends, même certains de mes contacts « réseau » s’improvisaient Conseils en gestion de carrière sous prétexte d’avoir changé d'entreprise un jour. Quelle expérience rare ! Ils se permettent de donner des leçons, alors qu’ils sont en pleine méconnaissance. Au lieu de reconnaître humblement leur chance (comme cet autre ami avec qui nous avons pu longuement échangé durant nos transitions professionnelles respectives), ils adoptent souvent une posture de jugement. Réaction de peur, très probablement, face à ce qu'ils n'aimeraient pas du tout vivre.
La première réalité qui s’est offerte à moi lors de ma propre expérience de chercheur d’emploi en 2004, c’est combien de vraies compétences existaient parmi tous ces candidats au travail. Que de beaux parcours et de bons CV
Puisque les 12 mois du Service Militaire (que j’ai effectué, pour ma part) n’existent plus aujourd’hui, je propose de rendre obligatoire l’expérience du marché côté demandeur d’emploi pour chaque salarié, une année dans sa carrière ! On éviterait ainsi nombre de malentendus, et la chance –car il en faut, pour être au bon endroit, au bon moment dans cette loterie de l’emploi *- serait sans doute enfin louée par celui qui aura connu le cercle, souvent vicieux, du parcours du… combattant !


* un job à enjeux proposé en annonce nationale fait écho à environ 150 candidatures.

vendredi 5 octobre 2007

Ce marché (du clonage) qu’est l’emploi

Plus d’offres sur le marché de l’emploi et (bientôt) moins de candidats, nous disent les médias. 4 entreprises sur 10 déclarent à l’APEC avoir des difficultés de recrutement (Le Point du 13 09). Ce que j’ai constaté sur le terrain ces dernières années va t-il changer ? Beaucoup de secteurs d’activité fonctionnent en fait en circuit fermé. Pour prétendre à intégrer la « short-list », l’impétrant doit avoir occupé (ou mieux, occuper) le même poste que celui proposé ! Même job, même secteur, cela entraîne vite les organisations vers une malsaine consanguinité, le gel de l’innovation et l’immobilisme voire également des dérives de types déloyauté caractérisée ou parasitisme commercial… (Forcément quand on recrute chez ses concurrents directs). Pour moi, l’un des problèmes est que le (fameux) CV reste à la base de l’acte de recrutement. Analyser le parcours oui, s’appesantir sur le passé non ! L’entretien d’embauche, consiste encore trop souvent à regarder dans le rétroviseur. Ne doit-on pas au contraire tenter de se projeter dans le futur (poste) ? Cerner la personnalité et le potentiel du candidat ? Et surtout ses motivations, toutes ses motivations… Envisager ce qui peut se décliner d’autres expériences issues d’autres secteurs d’activité, d’autres types de postures et/ou de statuts ? Non, malheureusement, nous voulons trop souvent nous croire sécuriser à trouver dans un CV les mêmes ingrédients que les nôtres, fussent t-ils à la longue, indigestes ! Recruter doit pouvoir être un acte d’ouverture. Vous avez dit versité ?

jeudi 4 octobre 2007

Apprenti de la vie

Aujourd’hui, c’est Spoutnik day * ! Il y a en effet 50 ans que le satellite soviétique a été le premier objet à être mis en orbite autour de la terre. Son vol orbital s’est effectué du 4.10.57 au 4.01.58 (jour où il a été détruit par sa chute dans l’atmosphère terrestre). Au-delà de ses 58 cm de diamètre, Spoutnik, terme très connu de par le monde, cachait pour moi jusqu’alors sa véritable signification : il est en effet composé du mot russe « pout » qui signifie « le chemin ». Spoutnik, est donc celui qui chemine ou qui « accompagne sur le chemin ». Le parallèle avec le coach est là ! Je crois que l’on peut avancer le fait qu’un accompagnateur, tout comme Spoutnik, doit être un ouvreur de voies (lactées ?) pour son client. Plus généralement, à l’écoute des enjeux humains de son temps, franc face aux défis, réceptif à l’innovation, le coach doit être ainsi un « apprenti de la vie ». Un homme « constructif » qui se nourrit d’un risque par jour. Il ose, ainsi il avance sur le chemin. Mais il a su garder une âme d’artisan… pour accompagner ses clients par une présence ajustée. Et les aider à mettre leurs projets sur orbite !

* http://sputnik.irmielin.org/

mardi 2 octobre 2007

Autonomie

Si c'est un enjeu national (la Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie - http://www.cnsa.fr/) pour accompagner nombre de nos contemporains qui souffrent de handicaps, vieillesse, sénilité ; l'autonomie est pour moi une valeur.
A ne pas confondre avec l'indépendance, l'autonomie est une des qualités des équipes performantes en entreprise. C'est aussi l'un des paradoxes du bon manager : il doit travailler à rendre ses collaborateurs autonomes !
En sachant que le cycle vers ce but sera systématiquement celui de ces 4 étapes séquentielles : dépendance, contre-dépendance, indépendance, puis interdépendance. Au cœur de ce processus de croissance, le manager doit y placer le sens. Les crises identitaires liées aux passages successifs des différents degrés d'évolution sont à accompagner par une approche exigeante mais bienveillante. L’étape ultime, à remettre sur l'ouvrage cependant quotidiennement, s'appelle bien l'interdépendance. C'est à ce stade que la coopération prend toute son dimension. C’est à ce stade, et non plus tôt, que le manager délègue efficacement. Ce cursus demandera de 9 à 18 mois. Une à deux gestations !

lundi 1 octobre 2007

Communiquer 5 sur 5 ?

Pourquoi communiquer est d'une vraie complexité ?
Mettons-nous en situation d'émetteur face à un interlocuteur :
Ce que je veux dire, ce que je crois dire, ce que j'arrive à dire…
… « Au milieu coule une rivière » : celle de nos schémas de représentation (cf. ma chronique du 30 08 07 au sujet de nos « Croyances limitantes »), sans compter bien entendu, ce que masquent le parasitage du langage, des attitudes non verbales, des bruits et autres inattentions...
Du côte du récepteur :
Ce que l'autre entend, ce qu'il croit comprendre, ce qu'il comprend…
Puis ce qu'il retient. Et ce dont il se souviendra dans 6 mois...
Voilà pourquoi la belle formulation de Jacques Séguéla n'est pas vraiment la définition de la communication * :
« Délivrer une femme, c'est la naissance.
Délivrer un prisonnier, c'est la liberté.
Délivrer un message, c'est la communication. »

* mais plutôt celle de la communication publicitaire ! (à ne pas confondre)