dimanche 26 août 2018

Zorro ce héro

Chronique Terrienne n° 167
"Un cavalier, qui surgit hors de la nuit court vers l'aventure au galop. Son nom, il le signe à la pointe de l'épée d'un Z qui veut dire Zorro". (France 3 diffuse toujours cette série culte)
Il faut que je vous l'avoue aujourd'hui, Zorro a aussi joué un grand rôle... dans ma vie !
Don Diego de la Vega à la ville, un aimable et élégant jeune notable, devient la nuit venue "le renard", justicier et défenseur des citoyens d'un Los Angeles alors Californie espagnole.

Si les 82 épisodes télévisuels initiaux ont "fait un tabac" juste avant mon arrivée sur terre (1957-1961), j'ai été ensuite bercé dans mon enfance par ce personnage au double visage : oisif le jour et intrépide la nuit !
Fils du respectable Don Alejandro de la Vega, avec son fidèle serviteur muet Bernardo, son cheval Tornado, un superbe étalon noir, Zorro ne perd pas une occasion de ridiculiser le sergent García, que le Commandant Monastorio lance à ses trousses. Don Diego "masque" donc en société ses préoccupations ultimes (ainsi que son habileté à l'escrime), se faisant volontiers passer pour un érudit, feignant de s'intéresser aux choses politiques; ceci pour mieux observer et enquêter sur les vils desseins du Commandant corrompu.
Et dire que ce personnage, qui a inspiré d'autres héros masqués (par ex. Batman, du propre aveu du dessinateur Bob Kane) était interprété dans la série TV par Armando Catalano, alias Guy Williams, un acteur italo-américain qui effectuait lui-même ses cascades. Quand j'appris que cet "homme parfait" qu'il était dans la série (intelligent, sociable, fringant, mais surtout honorant ses valeurs de justice et de liberté avec audace et courage) est mort en 1989, seul et alcoolique à 65 ans dans un hôtel à Buenos Aires, j'ai compris que l'idole de ma jeunesse, Zorro, mon héro, n'existait pas. Il n'était en fait qu'une de mes "petites voix du passé" ! JMP

Lire la Chronique Terrienne n° 160 (11 09 2017) :
http://accelerateur-de-croissance.blogspot.com/2017/09/ces-petites-voix-du-passe.html


dimanche 12 août 2018

Tout-à-l'ego

Chronique Terrienne n° 166
Laurent Gounelle vit aujourd'hui à Cluny, lieu du roman que j'ai lu, en Poche, pendant mes congés d'été : "Et tu trouveras le trésor qui dort en toi". Il est consultant en relation humaine depuis plus de 15 ans et écrivain depuis 10 ans. J'avais lu "L’homme qui voulait être heureux" et "Dieu voyage toujours incognito", ses deux premiers livres (de gros succès de librairie parmi ses 5 titres d'ores et déjà publiés).
Je recommande cet ouvrage, pour ses différents aspects (questionnements spirituels et quête de vérité universelle pour le fond, lecture fluide et style enlevé pour la forme), mais parlons un peu de l'ego qui y est abondamment abordé, en s'inspirant d'un autre Laurent* (qui rédige
des fiches de lecture d'ouvrages de développement personnel) :
Ne sachant pas vraiment qui nous sommes, car ce que nous sommes est trop abstrait, nous nous assimilons souvent à des choses plus palpables, comme par exemple notre intelligence, nos rôles (cool, sérieux, bourgeois...), notre job etc. Ce n’est pas forcément grave mais c’est très limitant. L’ego étant la représentation que l’on a de soi-même, cette fausse identité fait écran à notre vraie nature, un peu comme si une partie imaginaire de nous-même prenait le pouvoir en nous. Ayant souvent peur de ne pas être suffisamment ce que l’on croit être (ce rôle auquel on cherche à s’identifier), l’ego est donc aussi le fruit de la peur, et on le sait, les peurs infondées sont le fruit d’un processus mental. Le mental cultive l’égo. Se libérer du mental afin de vivre les choses telles qu'elles sont, dans l’instant présent (alors que le mental ne voit que le passé ou le futur) est la voie. Attention, mon ego s’attache seulement à ce qui me valorise, mais il n’est pas Moi. A la fois mon ego est constitutif de mon estime de moi-même (et c'est essentiel), mais lutter contre mon ego pour être vraiment moi-même est la grande question. Alors canalisons humblement notre tout-à-l'ego ! JMP

www.laurentnizette.com