Si la chance se louait, je signerais un bail longue durée ! Louée soit la chance de ceux qui n’ont connu de vicissitudes professionnelles à répétition : plans sociaux, liquidations, licenciement, chômage… Évoquons à ce sujet lors des entretiens (d’embauche) un des aspects les plus difficiles à vivre : un ami me parlait de sa colère lorsqu’il sentait le doute s’immiscer dans l’esprit de son interlocuteur au sujet de sa compétence… à trouver un poste stable. C’est humiliant me disait-il. Je le comprends, même certains de mes contacts « réseau » s’improvisaient Conseils en gestion de carrière sous prétexte d’avoir changé d'entreprise un jour. Quelle expérience rare ! Ils se permettent de donner des leçons, alors qu’ils sont en pleine méconnaissance. Au lieu de reconnaître humblement leur chance (comme cet autre ami avec qui nous avons pu longuement échangé durant nos transitions professionnelles respectives), ils adoptent souvent une posture de jugement. Réaction de peur, très probablement, face à ce qu'ils n'aimeraient pas du tout vivre.
La première réalité qui s’est offerte à moi lors de ma propre expérience de chercheur d’emploi en 2004, c’est combien de vraies compétences existaient parmi tous ces candidats au travail. Que de beaux parcours et de bons CV…
Puisque les 12 mois du Service Militaire (que j’ai effectué, pour ma part) n’existent plus aujourd’hui, je propose de rendre obligatoire l’expérience du marché côté demandeur d’emploi pour chaque salarié, une année dans sa carrière ! On éviterait ainsi nombre de malentendus, et la chance –car il en faut, pour être au bon endroit, au bon moment dans cette loterie de l’emploi *- serait sans doute enfin louée par celui qui aura connu le cercle, souvent vicieux, du parcours du… combattant !
* un job à enjeux proposé en annonce nationale fait écho à environ 150 candidatures.
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