mardi 16 juin 2020

Faire de la gratitude une habitude

Chronique Terrienne n° 189
Personne ou presque, pour dire que dans le combat contre cette pandémie, notre nation a fait face. Les grands services publics ont fonctionné, la chaîne logistique et alimentaire ne s'est pas interrompue, le système de santé a tenu, le Ministère des Finances a été au rendez-vous sur les aides... Comme ça semble difficile de parler des aspects positifs... Et pendant le confinement (17 mars/10 mai 2020), beaucoup de gens disent avoir vécu comme une forme de voyage intérieur à poursuivre. Redécouvrir la gratitude et la méditation, quel accostage supérieur ! Expérimenter le silence, le "prendre soin", "l'essentiel dans l'important". S'apercevoir ainsi que nous avons aussi des besoins spirituels à nourrir est une forme de "cadeau" de cette séquence. Nous nous rappelons également maintenant de l'interdépendance des 4 règnes : humain, animal, végétal et minéral. Mais parlons de "Responsabilité", mot qui vient de "Répondre" : exercer sa responsabilité ne peut venir de l'extérieur, comme le dit Martin Steffens "c'est prendre sur soi, à l'avance, non seulement ce que l’on n’a pas prévu, mais ce qu'on aura cherché à éviter (et qui arrive parfois)". Alors quelle réponse à cet épisode extraordinaire vais-je donner dans ma vie, à mon niveau ? A quoi je m'engage ? Le risque poursuit Steffens "c'est que la conscience de notre responsabilité paralyse l'action". Développons donc gratitude, civisme, engagement, fraternité et humour ! JMP

mardi 2 juin 2020

"En 2020 ?" "Je me lavais les mains."

Chronique Terrienne n° 188
Si Ponce Pilate est bien connu dans l'histoire pour s'être lavé les mains à un instant décisif de sa carrière, j'imagine les réponses que devront donner les candidats lors des entretiens de recrutement des années qui viennent sur l'an 2020. Surtout qu'on n'est pas à l'abri de tomber sur un "stakhanoviste du CV", comme un de mes clients en outplacement (cadre sup' de 52 ans) en a fait l'expérience récemment. Il a dû répondre pendant 2h30, à une batterie de questions, toutes plus précises et intrusives les unes que les autres, d'un psy du travail qui cherchait manifestement le fameux "trou" dans son CV ! Il était mandaté par le DG d'un PME qui voulait certainement se sécuriser avec ce type d'exercice. A la question "Que faisiez-vous en 2020 ?" Lui répondre : "Je me lavais les mains" ne suffit pas ! Aujourd'hui, un actif sur 4 craint de perdre son emploi à cause du cette "vacherie" de virus. Et surtout : 43 % des travailleurs indépendants, 42 % des salariés actuellement mis au chômage partiel par leur entreprise, 38 % des actifs aux revenus les plus modestes, 39 % des salariés de TPE. Ainsi il est probable que beaucoup vont devoir refaire leur CV, et pour prouver qu'il n'est pas bidon, ils peuvent désormais compter sur l'Administration... en le faisant certifier par la CNAV (l'assurance retraite qui possède les data : en tout cas, vos emplois salariés en France). Je repense à Idriss Aberkane* qui avait fait cette blague au Colloque 2018 de l'EMCC : "Aux US, ils ont Steve Jobs. Nous on a Paul Emploi." JMP

*Je n'ai pas dit que son CV, à lui, était "dopé"...