dimanche 20 avril 2008

Là où ça fait mal

Etre exigeant dans son engagement professionnel est certainement un gage de réussite. Adopter une attitude bienveillante me semble être la condition nécessaire à l’atteinte de bons résultats en équipe. Ceci implique notamment d’être conciliant. Ce qui ne veut pas dire se soumettre, mais bien faire preuve de sympathie et de diplomatie.
On en revient donc encore une fois à la relation. L’empathie, qui consiste à se mettre à la place de l’autre, permet une puissante relation interpersonnelle lorsqu’elle comporte les 4 conditions suivantes : écoute neutre et clairvoyante, sens du service, satisfaction de ses propres besoins, volonté de concilier nos sensibilités.
Installer une relation chaleureuse, unificatrice, c’est la sympathie. L’empathie est beaucoup plus exigeante ! Alors qu’est-ce que l’exigence d’un dirigeant, qui sur le plan de la relation interpersonnelle lorsque vous lui parler d’écoute et de ressenti, vous dit tout de go qu’il n’est pas Mère Térésa ? Mère Térésa, toute Sainte soit-elle, avait aussi ses moments de doute (mais quelle opiniâtreté !) Qu’est-ce que l’exigence professionnelle d’un patron veut dire (surtout quand il tente souvent de faire grandir sa société), s’il ne se met pas à exiger de lui même à grandir dans la relation avec ses collaborateurs (à qui il demande tant par ailleurs) ?

Laisser souffrir ses compagnons d’infortune en ne satisfaisant pas à leurs besoins psychologiques primaires me semble être de nature à interroger ?
Les grandes douleurs sont muettes. C’est du moins ce qu’affirme mon dentiste qui est sourd !

dimanche 13 avril 2008

Sale ère

Le revenu annuel salarial net moyen (secteurs public et privé) a stagné depuis trente ans.
Sur la période 1978-2005 il se situe à 16 800 € *. Reflet de la précarisation de l'emploi (temps partiel et contrats courts) qui tire le salaire vers le bas, cet indice fait même apparaître un recul de 0,5% sur la période 2000-2005. Sale ère dans laquelle nous sommes…
Alors que le salaire moyen par tête augmente, ce nouvel indice, qui tient compte de la qualité de l'emploi, est pertinent. Ce n'est pas le pouvoir d'achat, heureusement, car il ne correspond qu'à 60 à 70 % du revenu total disponible. En effet, les prestations sociales, l'éventuel revenu du patrimoine et le fait de l'augmentation de la population salariée (majoritairement deux salaires dans un foyer**) ont réussi à faire augmenter le pouvoir d'achat des ménages.
Sachant que 2 583 € (brut mensuel) est le salaire moyen en France pour un poste à plein temps dans le privé ***, mieux vaut en avoir deux qu’un seul dans son foyer.
Que l’amélioration du niveau de vie de nombre de ménages soit surtout le fruit de la mise sur le marché des conjointes est un bien triste constat ! Certains sont à ce petit jeu financier là les grands gagnants (not. les 35% de femmes cadres) ; d’autres, en travaillant cependant tous les deux, ne permettent à leur famille que la survie.

* Source INSEE in Les Echos du 29 11 07
** Plus de 80% des conjointes ont un emploi contre moitié moins au début des années 60
*** Source INSEE in Agir et Entreprendre (Magazine de la CCI de Lyon n° mars-avril 08)

dimanche 6 avril 2008

Crise en thèmes

Ces dernières années m’ont vu opérer au sein de quatre entreprises en crise dans des secteurs différents : communication, packaging, immobilier, presse. Par ordre de taille, comme cité précédemment : la première a été liquidée, les seconde et troisième ont été rachetées, la quatrième s’en sort avec un plan de restructuration. Faut-il être gros pour échapper aux Chrysanthèmes ? Cela aide, certainement.
Il faut aussi savoir utiliser les bons mots… et pas seulement les gros !
"La crise en 100 mots" est un abécédaire que j’ai lu il y a quelques mois (La Documentation Française). Il recense les mots les plus significatifs pour désigner les ressorts de la gestion et de la communication de crise qui impactent les organisations. Si l’on y trouve précaution, cacophonie, chaos, engagements, psychose, transparence… je n’y ai pas trouvé névrose, tétanie des équipes, agressivité, filouterie, austérité relationnelle, parasitisme commercial… autant d’aspects que j’ai touché du doigt. Ces différents thèmes pourront faire l’objet de prochaines chroniques qui s’intituleraient "Les mots des maux"…
Au terme "sauvegarde", je citerais la loi portant ce vocable (application au 1er janvier 2006) sur la prévention des risques de l’entreprise. Les nouvelles dispositions de la législation sont là pour aider l’entrepreneur à éviter une crise grave. Je connais un guide pratique, très apprécié des professionnels, destiné à la vulgarisation du dispositif et permettant un prise de conscience du chef d’entreprise.

Un petit outil* qui peut éviter de bien grands maux.

* à trouver sur www.acteursdeleconomie.com (rubrique Guides)