lundi 31 décembre 2007

Très Grands Vœux

En plagiant mon ex-compère (et "Chartreux" de son état comme moi*), Bertrand Révillion** dans son édito du n° de janvier de Panorama : Très Grands Vœux à tous !
Si j’ai battu mon record de km en TGV en 2007 (l’ancien datait de 1985), je vous souhaite surtout une année 2008 pleine d’omnibus, de tortillards, de routes secondaires et de chemins vicinaux…
L’hyperactivité compulsive n’est en effet pour moi ni un gage d’efficacité ni de compétence. Un jeune dirigeant me remerciait, en 2005, de l’avoir ouvert à la lenteur ! Il s’y autorisera désormais, ayant découvert ses vertus, lui au tempérament de type "hyper-speed" ascendant "top-technophile".
Et oui, je "vœux" faire ici l’éloge d’une certaine lenteur, celle qui permet d’être lucide, vigilant, conscient… et peut-être surtout heureux ?
Très Grands Vœux !

* sans tomber dans « Le grand silence » : que la Chartreuse est belle en cet hiver…
** rien à voir avec ma chronique précédente et les papillotes Révillon !

mardi 25 décembre 2007

Papilles hot (maxi stress)

"Papilles hot dedans, soirées froides dehors !" Ce n’est pas un nouveau dicton régional, mais plutôt ce que m’inspire cette délicieuse friandise hivernale. L’histoire dit que c’est à Lyon chez Sieur Papillot, pâtissier de son état, que débuta (en 1790) la saga de la papillote. Aujourd’hui Révillon Chocolatier, n° 1 du secteur, basé près de Roanne, en produit plus de 400 millions, vendues sur le seul mois de décembre. Faire plus saisonnier semble difficile. Depuis plus de 200 ans, les fabricants de papillotes s’emploient à nous faire consommer ces bonbons chocolatés (entouré d’un rébus*) entre Noël et le Jour de l’An. Ils ont réussi ! Je suis admiratif des secteurs professionnels dans lesquels l’année se joue sur quelques semaines, notamment pour les fêtes de fin d'année.
Alors ayons une pensée aujourd’hui pour tous les "travailleurs saisonniers" et au stress que leur activité doit leur donner…

* Je vous livre la maxime de ma papillote de Noël (Révillon bien sûr) : "C’était si beau que j’ai fermé les yeux" Yvan Audouard

samedi 15 décembre 2007

Tomber à Pic

Arriver dans un nouveau contexte et se voir aussitôt proposer un déjeuner en la Maison Pic. Voilà une bien belle entrée en saveur…
Trois étoiles au Michelin depuis février dernier, le restaurant gastronomique d’Anne-Sophie Pic, Chef des Chefs 2007, est un sublime moment hors du temps. Ici (à Valence depuis 1889) tout est perfection.
Aujourd’hui PME de 100 collaborateurs, la Maison Pic est au Sommet de l’art du Service, avec un grand "S". La créativité culinaire, la rigueur de l’organisation, la beauté du décor sont autant d’ingrédients au service de la qualité de Service. L‘attention au client est extrême; et c’est ce que je retiendrai pour cette chronique, le sens du service porté à son plus haut-niveau. Pour le reste… hummm (!) j’ai dégusté religieusement la crème brûlée de foie gras (en amuse-bouche) puis me suis laissé emporter dans un tourbillon de volupté. Saint-Péray et Saint-Joseph, priez pour nous; ce Châteauneuf du Pape était divin.

PS : Ce soir, Anne-Sophie va rejoindre les "Femmes en Or" à Courchevel. Cette manifestation, organisée depuis 16 ans par mes amis Catherine et Jean-Louis Sevez, récompense les femmes d’exception. Assurément, elle l'est.

dimanche 9 décembre 2007

Nous l’appel…Lyon Paris

Ce n’est pas parce que pour mon premier jour je dus participer à un colloque au Hilton que j’oublierai ce que la capitale des gaules doit à Paris.*
A 2 heures seulement de TGV, ma région s’appelle Rhône-Alpes, elle est le second poumon économique de la nation. Ses terroirs sont contrastés, sa nature est généreuse. De Saint-Étienne à Valence, de Privat à Annecy, de Grenoble à Albertville, de Belley à Lyon c’est le grand huit !

8 départements pour 5 millions d’âmes lyonnaises, dauphinoises, savoyardes… Moi qui apprécie Chamonix, ma tour Eiffel est le Mont-Blanc. Fourvière sera mon Montmartre. Ma Gare de Lyon, la Part-Dieu.
Mon bilan 2007 peut s’écrire en chiffres : 50 000 km de TGV, 150 h de voyage et autant en métro parisien. Il peut aussi se lire en maux : parcourir Le Monde, voir Le Parisien, porter ma Croix, demander ma Libération…
Des villes qui ont marqué mon parcours, Chambéry, Washington DC, Besançon, Marseille, après Paris, pour revenir au sein de ma région, juste pour le 8 décembre, c’était (férocement) Lyon !

Lumières, oh ! lumière, je n’oublierai pas ces amis parisii. **

* confirmation : Paris Hilton n’est pas lyonnaise (!)
** cf. chronique du 29 octobre « Lutèce et les Metro… politains »

samedi 1 décembre 2007

Vivons mobile

Selon une étude de l’AFPA sur la mobilité résidentielle : 60% des cadres, professions libérales et Franciliens sont prêts à bouger. Chez les non-diplômés ce taux est deux fois moindre (28%).
Selon les récentes enquêtes APEC "Mobilité" et "Nominations", plus de la moitié des cadres sont depuis une décennie au moins dans leur entreprise. Seulement un cinquième a connu une mobilité interne en 2006. Même si ce dernier score est en hausse sur l’année précédente, je trouve que c’est peu. En ce qui concerne les dirigeants par contre, c’est un sur quatre qui a changé de poste en 2006 d’après l’enquête Mobicadre.
Je connais des sociétés dans lesquelles l’ancienneté est encore souvent de 20 à 30 ans. Le turn-over très faible n’autorise pas l’effet d’aspiration vers le haut. Lorsque les collaborateurs n’ont pas effectué toutes leurs cotisations retraite, arrivés à 60 ans, ils squattent souvent encore pendant plusieurs années les postes les plus intéressants. Et avec le nouveau texte sur les 8% de plus de 55 ans dans les entreprises, on repassera pour l’appel d’air que l’on nous promet depuis 5 ans !
Mobile, vous avez-dit mobile ? Il ne s’agit pas pour moi d’être systématiquement "connecté" à tous et tout, mais au contraire d’être ouvert. Vivre consciemment des réalités d’à côté. Et non des péripéties d’ailleurs, et de nulle par. La mobilité n’est pas un à-côté. Être mobile c’est aussi être réactif, au bon sens du terme. Anticiper et pouvoir développer ce sens de l’urgence, que la nécessité impose souvent. Il est vrai que si nos parcours professionnels étaient plus sécurisés, ils seraient certainement plus ouverts.
Bref, mobilisons surtout nos capacités pour oser l’altérité !