lundi 18 février 2013

Affaires très peu étrangères

Chronique Terrienne n° 109
Hier un DRH m'a encore appelé "Jean-François", ce lapsus est fréquent avec mon patronyme. En effet je bénéficie depuis toujours de la notoriété de l'homme politique qui fut notamment Ministre des Affaires Etrangères sous VGE (1978-81) et qui est décédé l'été dernier. Nos deux seuls points communs, à ma connaissance : j’ai été élu comme lui (!) et j’ai travaillé pour le Groupe Wendel quelques années (sa femme était une descendante de la famille de Wendel).
Dans l'intimité du coaching -mon métier à moi-, mon client n'a souvent pas de préoccupations qui ne me soient vraiment étrangères. Dans le jeu des "Je" qu'il me livre, je distingue le stade professionnel, l'étape de vie, mais aussi la maturité qui est la sienne. Dans cette transition qu’il vit, je l’aide à passer du subjectif à son objectif.
Ce que je peux lui apporter à cet instant-là, c'est la lucidité nécessaire pour "éclairer" sa problématique."Lucidité" vient du latin "lucia" ; il s'agit bien pour moi de mettre en lumière la singularité de mon "champion". Un petit "coup de marteau" (comme on dit dans le jargon du coaching) et le voilà à nouveau armé pour le défi qu'il relève... Sa transition est accompagnée, travaillée, instruite, objectivement définie... "Rien des affaires humaines ne m'est plus étranger" disait l’humaniste éprouvé. JMP

dimanche 3 février 2013

Choisir de choisir

Chronique Terrienne n° 108
Mes clients, ceux qui m’ont choisi… et que j’ai choisis, décident de cerner leurs limites pour développer leurs possibles. Ils laissent leur ego de côté et écoutent leur cœur : "je ne fais rien sans les autres. Je vais prendre soin de moi en bénéficiant de l’accompagnement d’un pro. car je suis moi-même un pro." Tout comme un champion a besoin d’un entraîneur pour améliorer ses performances et dépasser les épreuves. C’est une démarche pertinente de se faire accompagner. Quand on ne le fait pas, trop souvent c’est par peur, complaisance et/ou méconnaissance. Déni d’une situation trop dure pour être regardée en face. Pas d’exigence à tirer les leçons des difficultés et des échecs. Ignorance des mécanismes de la psycho-dynamique humaine du changement.
"Il faut accepter de changer pour rester soi-même" disait Simone de Beauvoir. Ceux qui rebondissent vite savent s’entourer, ils le doivent souvent à leurs expériences passées. Travaillez à être ce que vous pouvez devenir est un vrai travail, difficile à faire seul, de plus dans un timing limité. J'ai été mal payé pour le comprendre par moi-même il y a 10 ans !
Mes clients font donc le choix de choisir de choisir, pour ne pas subir. "Nos limites n'existent, que parce que nous n'avons pas travaillé à en faire des possibles". JMP

"Nous ferons de nos grilles des chemins. Nous changerons nos villes en jardins… (Il suffira)"

samedi 2 février 2013

Une journée en clinique

Chronique Terrienne n° 107
Un jour, une clinique, deux être chers opérés en même temps et donc une longue attente pour ma part. C’est là que dans le vaste hall de l’accueil je découvre les noms des 11 "patrons" (comme on dit dans le milieu... de la santé). Une sacrée équipe de pro. sur les plaques de leur panthéon : du Dr Vidal (encyclopédiste bien connu) au Dr Diamand (qui brille au firmament) je suis resté admiratif de 11 patronymes à la suite... à en tomber par terre !
Au-delà du clin d’oeil, et parce que cette anecdote est véridique, comment imaginer que ces qualificatifs (car il s'agit de cela) n’aient pas eu d’influence sur les personnalités respectives ? Et quelles interférences inconscientes avec leurs patients ? Notre nom est bien une information susceptible d’affecter le jugement d’autrui. Les études scientifiques prouvent même que certaines personnes peuvent être conduites à varier leur comportement en raison de certaines connotations symboliques associées à un nom de famille. Patronyme, quand tu nous tiens… JMP

PS : Lire mes deux autres chroniques sur le même sujet : le 26 août 2008 et le 20 septembre 2007