mercredi 17 février 2016

DRH : et moi, et moi, et moi...

Chronique Terrienne n° 148
Présenter la semaine dernière à 20 DRH de ma connaissance les enseignements de l'étude "DRH à mi-parcours" (OasYs-ANDRH-Nomination) était le fruit d'un constat : les DRH ne sont pas plus préparés que les autres professionnels pour conduire leur carrière.
Certains sont aussi "dépendants" de leur organisation que leurs collègues, "le nez dans le guidon" n'étant pas un syndrome "métier".
D'autres pensent, souvent à tort, que leur connaissance du marché de l'emploi via leur position de recruteur et leur connaissance des acteurs, les met à l'abri des vicissitudes. Il n'en est évidemment rien, et tous les professionnels des RH doivent, comme les autres, travailler leur orientation, leur employabilité et leur mobilité. Preuve en est ces 5 ou 6 personnes de ma connaissance ayant quitté leur poste ces derniers temps et n'ayant pas "rebondi" comme ils l'auraient souhaité.
Dans Outplacement, il y a OUT (qui n'est plus IN) mais il y a surtout des méconnaissances des RH eux-mêmes sur ce qu'ils peuvent en tirer. Alors l'occasion m'a été donné de mettre en exergue les bénéfices d'un "chemin de transformation" nécessaire pour rebondir, à la maturité. L'enjeu étant de passer au mieux, étape par étape dans sa transition pour accéder à cette sérendipité, qui elle, permet de "matcher" !
Vous êtes DRH, vous pensez qu'anticiper est une chance que vous allez vous donner pour la suite de votre parcours : je tiens à votre disposition la synthèse des résultats de l'étude et surtout les 7 conseils de ma boussole de carrière. JMP

lundi 4 janvier 2016

Grand par ses transitions ! *

Chronique Terrienne n° 147
Je viens de recevoir les deux feed-back suivants de clients 2015 en outplacement :
"L’an dernier, tu m'as aidé à franchir le seuil de la porte de ma "zone de confort" et à démarrer ma deuxième vie professionnelle. J'ai apprécié particulièrement "l'espace protégé" proposé et ton regard neuf et neutre" m’écrit Denise. "Ce que j'ai apprécié dans notre relation, c'est ta sincérité, ta disponibilité et le partage d'expérience. Plus globalement : ton "humanité" et ton humour. Tu m'as clairement permis d'arriver à un projet professionnel et à avoir confiance en mes compétences, ce qui n'était pas gagné d'avance ! Je suis amenée à rencontrer beaucoup de personnes en recherche d'emploi et beaucoup sont un peu "perdues". Je me rends compte à quel point il est précieux d'avoir les idées claires et d'y croire" me livre Sophia.
Au delà de ces deux témoignages, je repense à tous ces cadres en transition croisés au hasard de mes engagements et autres évènements. Avec quelques uns j'ai pu échanger, les autres ne m'ont pas consulté. Les revoir de longs mois, voire des années plus tard, sans emploi ni vocation me peine.
Mon parti-pris à moi est que le changement est un processus identitaire et que pour exploiter au mieux une transition, un accompagnement de qualité est nécessaire. Les bénéfices d’une transition réussie sont multiples : accéder à une meilleure connaissance se soi, développer ses compétences, faire grandir son réseau relationnel (…) mais surtout reprendre confiance en soi.
Transition (bien) accompagnée, avenir transformé ! JMP

* "L'homme est grand, non par ses buts, mais par ses transitions". Ralph Waldo Emerson.


PS : les prénoms ont été changés

lundi 30 novembre 2015

Une équipe entrepreneuriale solide

Chronique Terrienne n° 146
"Dirige celui qui risque ce que les dirigés ne veulent pas risquer." En effet l'entrepreneuriat en appelle à la notion de risque. Celui-ci est souvent partagé entre associés au sein des PME. Mais ce qui se veut "plus sécurisé", engendre régulièrement une part significative des liquidations. Un chiffre : 30 % des défaillances d’entreprises de moins de cinq ans seraient consécutives à des différents entre associés.

Mon apport à leur aventure consiste à aider le tandem (ou le trio) à mieux se connaître, à partager une vision réaliste et réalisable du projet, et à construire une relation saine sur la base de valeurs communes clairement identifiées. J'ai épaulé 4 équipes cette année : des amis et/ou des ex-collègues de travail qui se "marient professionnellement", la société étant déjà créée ou pas encore. 
Pour travailler à une coopération positive durable entre associés, je creuse avec eux les conditions de la réussite d'une équipe entrepreneuriale compte-tenu de ma propre expérience d’entrepreneur et de mon métier de coach. Un mois de délai d'intervention suffit pour composer un bouquet de talents taillé pour durer ! Un indice ? Renoncer à la comparaison étant un élément précieux, il s'agit de méditer la phrase de Paul Eluard : "Il n'y a pas d'enthousiasme sans sagesse, ni de sagesse sans générosité"... JMP

Lire aussi : http://accelerateur-de-croissance.blogspot.fr/2014/05/associons-nous.html

mardi 20 octobre 2015

Conduite d'entretien : le mode assertif !

Chronique Terrienne n° 145
Au delà de l’entretien "professionnel" bi-annuel obligatoire à mettre en œuvre dans chaque entreprise avant le 7 mars 2016 dans le cadre de la réforme de la formation professionnelle, je constate régulièrement que le "levier" du face à face n'est pas assez exploité par le manager.
Vu souvent comme une contrainte, l'entretien avec son collaborateur est pourtant symboliquement l’un des actes fondateurs du management !
Le terme "assertivité" est un néologisme construit à partir du verbe anglais "to assert" qui signifie s’affirmer, défendre ses droits. L’assertivité c’est donc oser et savoir exprimer son opinion, avec ce que l’on ressent, dans le respect de soi et de l'autre.
Oser signifier à l’autre qu’un comportement, un mode de communication, une méthode de travail ne nous convient pas, oser formuler des demandes lorsque nous ressentons un besoin, savoir poser ses limites, dire "non"... voici les possibilités que nous offre l’assertivité; mais aussi savoir donner des signes de reconnaissance positifs : féliciter, encourager, remercier...
"Nous avons appris à parler mais pas à communiquer" disait Marshall Rosenberg. J'utilise la CNV (communication non violente), méthode nous permettant de trouver cette "posture assertive" pour former les managers à la conduite de leurs différents entretiens : évaluation, évolution professionnelle, recadrage, motivation, délégation, etc...
Développer une pratique relationnelle assertive dans nos organisations et au sein de nos équipes permet la prévention des conflits, voire des contentieux futurs, plus de reconnaissance et de motivation, un mieux-être des collaborateurs et plus d’efficacité. JMP

jeudi 17 septembre 2015

Carrière : ma stratégie ?

Chronique Terrienne n° 144
"Avance sur ta route car elle n'existe que par ta marche" disait Saint-Augustin.
Si la période de vie 38-53 ans peut être celle de la pleine maturité professionnelle ("on péte le feu"), elle n'est pas forcément vécue avec bonheur en entreprise par tous. L'enjeu pendant la période d’avant est de se faire un maximum d'expériences opérationnelles pour se connaître. Ensuite, après 53 ans, on sera certainement plus dans une forme de transmission, une posture de leader psychologique, de formateur, de tuteur, d'accompagnateur... sagesse aidant !
Je vous soumets aujourd’hui 4 grands types de stratégies de carrière que j’ai identifiés. Selon que l’on soit à l’écoute des ses envies, avec un rêve fort, ou que l’on soit plutôt drivé par ses peurs, avec une prise de risque faible.
J’en ai élaboré une matrice : avec  ‘Le PANTOUFLARD’ qui privilégie la sécurité de l’emploi et la continuité dans son parcours, ‘Le MASOCHISTE’ qui ne croit non seulement pas en ses capacités mais aussi pense ne pas avoir de rêves, ‘L’INCONSCIENT’ qui sur-réagit à son environnement selon son caractère et les évènements, et ‘L’ENTREPRENANT’ lui qui conduit sa carrière grâce à la promotion mais aussi avec les ruptures.
Au fait (j’ai 53 ans semaine prochaine !) et je fais régulièrement des conférences auprès de publics professionnels ; voulez-vous en faire profiter vos collaborateurs ou vos collègues ? JMP

samedi 22 août 2015

Il fait chaud, ouvrons une parenthèse !

Chronique Terrienne n° 143
Cet été, ça a été notamment Morteau à Moto... ou l’inverse ! Parce que ma Ducati c'est aussi pour moi un formidable prétexte : en cumulant les virées, j'entretiens l'amitié. Comme dans le Haut-Doubs cette année, chez Thierry, ce vieux copain du 19ème Génie. Reparlons donc d’humilité. Fragile au cœur du trafic, ma concentration doit être forte, tous mes sens sont en éveil. Je ne conduis plus, je pilote : ma vigilance est extrême sur mon environnement : perspectives, bas côtés, rétroviseurs... Je calcule mes trajectoires pour maîtriser mon équilibre dans les courbes et j'observe en permanence la qualité du revêtement (trous, gravillons, pierres, ralentisseurs...). Je réagis à l'air, aux projections, aux insectes, à la pluie... J'adapte mes changements de vitesse, qui sont incessants notamment en montagne, j'anticipe le comportement de toutes les auto., mais aussi piétons, camping-cars, cyclo. ... c'est chaud ! Surtout que beaucoup de "caisseux" ne sont pas concentrés et la plupart n’ont aucune culture "2 roues". Alors il faut faire avec ceux qui gentiment font un petit écart à droite pour vous libérer la voie et ceux qui vous ignorent 2 km durant. Ou alors ceux qui stoppent à ras le feu tricolore (vous interdisant de vous y placer alors que vous démarrerez plus vite) en vous faisant profiter de leurs gaz d'échappement. Rouler en récitant la prière du motard demandant "l'humilité pour accepter mes propres limites, et la sobriété quand quelqu'un m'invite... sachant que je ne suis qu'un pauvre voyageur qui roule vers son dernier rendez-vous, mais ne doit pas, de lui-même, en devancer l'heure." JMP

lundi 29 juin 2015

Vous avez dit intelligence collective ?

Chronique Terrienne n° 142
Les moteurs de l'intelligence collective se résument pour moi en 3 mots-clés :

éthique, leadership et vision partagée.
Instaurer ou restaurer "l’agir éthique" c’est redonner à coup sûr, au-delà du climat et de l’ambiance qui s’en ressentiront, un sens au quotidien pour nos collaborateurs.
Le leadership, la première pierre d'une vision partagée : "faire autorité" est le challenge du leader. Sa construction identitaire professionnelle doit être pleinement assise.
La vision partagée est la condition de la mise en œuvre de l’intelligence collective d’une communauté. Elle ne nécessite pas forcément un visionnaire, mais plutôt un leader courageux qui va oser la confiance. Co-élaborée, cette vision fera passer l’organisation de la logique de la hiérarchie et de l’ordre à celle de la co-responsabilité, ingrédient essentiel dans la complexité de nos environnements. Mais la vision est surtout une dynamique d’acteurs pour qui la question du "pour quoi" est claire.

Elle comporte néanmoins 6 niveaux logiques : de la vocation aux plans d’actions, la stratégie n’en étant qu’une dimension.
Pour mettre en intelligence collective une organisation il est hasardeux de ne pas s’appuyer aussi sur des compétences extérieures et neutres, spécialisées et expérimentées. Au Cabinet AdC, nous accompagnons aussi les équipes de direction qui souhaitent rendre leur organisation plus performante, notamment en opérant un changement significatif.
Alors il devient possible d’élaborer, de déployer et d’aligner une vision au sein de l’organisation, comme cette structure que j’accompagne depuis avril et qui, ce vendredi, en outdoor, va se donner l'opportunité de "renaître" ! JMP


A disposition, sur demande, la fiche explicative de cette démarche.

dimanche 31 mai 2015

Pour percer : persévérer

Chronique Terrienne n° 141
Opérer sa percée en entrepreneuriat nécessite souvent de mettre toutes ses compétences et son énergie dans un combat. L'homme valeureux devra en effet éprouver sa ténacité à l'aune de la réalité.
"Nos fidélités sont des citadelles" disait Charles Péguy. Face à l'accélération du réel, à l'inconstance des hommes et à l'imprévisibilité de la vie, la fidélité apparaît en effet comme une gageure... Qu'est-ce qui nourrit ma vie ? Qu'est-ce qui me porte ? C'est seulement avec les réponses à de telles questions que l'on peut faire preuve de persévérance. Croire suffisamment à son projet pour persister encore et encore. Se faire confiance suffisamment pour endurer les difficultés, encaisser les frustrations, mais en étant fidèle à ses valeurs.
Un ex-DRH de ma connaissance, qui évoquait publiquement l'an dernier être passé "du côté obscure de la force" (sic) en se lançant dans le conseil, me disait cette semaine qu'il abandonnait, "trop dur". Il ne persistera pas.
Se mettre à son compte nécessite d'avoir développé clairement une force de caractère !
Pour avoir échangé avec lui lors de sa décision, il y a 2 ans, il cumulait les changements professionnels mais aussi personnels. Délicat défi en effet. Si j'osais une prescription : ne pas faire tout changer en même temps. Car pour rester ferme et constant, il ne faut pas se sur-adapter en permanence à de nouveaux environnements, mais s'ajuster petit à petit à son but. Donc se donner aussi le temps de se transformer, pour avoir une chance de percer.
Le grand nageur Mark Spitz a dit : "Si je n'y arrive pas, ce ne sera pas parce que je n'étais pas assez motivé. Ce sera uniquement parce que ce n'était pas faisable", lui qui, après 7 médailles d'or aux J.O. de Munich en 1972, décida de stopper sa carrière (...) JMP

mercredi 22 avril 2015

Rupture conventionnelle (mais pas trop !)

Chronique Terrienne n° 140
Je suis rentré dans ce métier d’outplacer en 2008, année d’instauration de la "rupture conventionnelle". Nombre des professionnels que j’accompagne se séparent de leur employeur via ce biais. Cette forme de divorce à l’amiable comporte en effet beaucoup d’avantages lorsque la poursuite d’une collaboration n’est plus possible.
Si l’énorme majorité des RC est homologuée par la DIRECCTE, précisons bien que la preuve d’un conflit entre les parties et ainsi le non consentement complet du salarié reste l’écueil juridique.
Je me souviens avoir organisé en 2012, pour les dirigeants et DRH, un atelier-débat qui s’intitulait : "Accompagner la transition de carrière - Vers une rupture conventionnelle responsable". Devant le succès de ce process de rupture d’un CDI, on s’apercevait déjà 3 ans après sa mise en service d’un effet collatéral pernicieux : "Les chômeurs qui ont le plus de mal à retrouver un emploi -8 mois après leur inscription- sont les bénéficiaires d'une rupture conventionnelle (loin devant les licenciés économiques et autres types de ruptures). Pourquoi ces salariés qui acceptent une séparation à l'amiable ont en fait plus de difficultés que les autres à se recaser ? Sentiment de sécurité que leur a procuré le (gros) chèque qu'ils ont touché de leur employeur… ?" (Le Figaro 16.01.2012)
Ainsi se focaliser uniquement sur le montant du chèque est une erreur, les indemnités sont légales/conventionnelles, donc négocier les leviers permettant de rebondir est beaucoup plus pertinent (surtout avec le délai de carence de Pole-Emploi). Des exemples ? Votre téléphone portable (ou comment ainsi ne pas être coupé brutalement de tout son réseau), une formation renforçant son employabilité (si on a déjà les idées claires à ce stade), et pourquoi pas un accompagnement individualisé ? L'outplacement est un moyen de transformer la difficulté en avenir constructif, avec, cerise sur le gâteau, le fait de gagner souvent de précieux mois… JMP

mardi 31 mars 2015

Chômage… ou chômeurs ?

Chronique Terrienne n°139
On parle beaucoup du chômage, on parle beaucoup moins des chômeurs. Vivre l’exclusion du monde de l’emploi est souvent une épreuve. Pour certains, connaissant un souci personnel en même temps, la tournure des choses devient alors très difficile, voire dramatique. D’autres, face au peu de retour du marché de l’emploi, doivent revoir leurs prétentions à la baisse (25-30% de rémunération en moins n’est pas un fait isolé). 80% des postes du marché émergé en France sont aujourd’hui proposés en contrats précaires (not. CDD). Donc il n’est pas aisé de rebondir et souvent le candidat doit "exploiter" plusieurs postes pour remonter progressivement la pente (y mettant ainsi des années).
Sans identité professionnelle dans la vie sociale, le chômeur est également inemployé en littérature ; "exclu de l’imaginaire romanesque, généralement condamné à l’inexistence,
même fictive !" nous dit la revue Esprit* qui a utilisé la fiction, avec 8 auteurs, "pour redonner de la chair aux mots et aux gens et combattre le chiffre".
Si certains chômeurs ont connu un certain succès littéraire, beaucoup prennent également la plume dans cette transition délicate qui impacte généralement tous les compartiments de sa vie. Je vous propose les 3 témoignages suivants car ce sont des tribulations racontées avec humour, c'est drôle et féroce à la fois :
- "On vous rappellera". Sophie Talneau (Hachette Littératures – 2005)
- "Journal d’une quadra DRH au chômage". Soizic Navalo (Demos-Oasys – 2013)
- "Au bouleau, chômette". Alexandra Le Dauphin (La boîte à Pandore 2014)
JMP

* "Peut-on raconter le chômage ?"(parler du chômage autrement qu’avec des chiffres - Esprit nov. 2014)

jeudi 19 février 2015

Viva Mexico !

Chronique Terrienne n° 138
Parmi mes clients en accompagnement individuel, Simon était dans une situation singulière à la rentrée dernière. Après 10 ans passés au Mexique, il voulait rentrer en France avec sa famille qu’il avait fondée loin de son pays natal. J’ai assuré alors pendant environ 4 mois un soutien à distance via internet : échanges mails et séances de coaching via skype.
Déménagement effectué, il démarre ce mois-ci un nouveau job dans l’hexagone, avec une belle promotion à la clef ! Pasteur disait : "La chance ne sourit qu’aux esprits préparés."
En septembre également, Benjamin vient me voir au Cabinet, puis ne donne pas suite à notre entretien. Actuellement, je sais qu'il est toujours à la recherche du bon job.
Deux remarques à travers ces exemples de comportement :
- ne croyez-pas que le premier avait largement les moyens de se payer un coach et pas le second, car c’est le contraire.
- ne croyez-pas que le premier avait plus besoin et était au chômage, car c’est le contraire.
Régulièrement, je constate en effet parmi certains contacts qui me sollicitent que la confiance qu’il faut oser et l’humilité dont il faut faire preuve pour se remettre en question lors d'une transition professionnelle ne sont pas du côté où les apparences de la situation de l'intéressé nous le font croire.
Et Simon n’était pas en bonne posture en septembre, pourtant "Les gens qui veulent fortement une chose sont presque toujours bien servis par le hasard" disait Balzac.
Alors avec Simon je dis : Viva Mexico ! JMP

dimanche 11 janvier 2015

Bon 2015 : à vous !

Chronique Terrienne n° 137 
AdC souhaite une belle route en 2015 à : Andréa, Stéphanie, Laurent, Mathieu, Antoine, Camille, Sara, Martine, Joseph, Béatrice, Corinne, Matthieu, Vinciane, Sophie, Romain, Véronique, Alexandre, Sylviane, Diliana, Antia, Sergio, Corine, Joël, David, Christine, Isabelle, Brigitte, Jean-Michel, Jackie, Florent, Céline, Muriel, Bertrand, Bruno, Lucie, Géraldine, Frédérick, Agnès, Michel, Pierre-Jean... et à tous les professionnels en transition.
Le changement est permanent. Le changement c’est la vie. Gérer le changement, c’est conduire sa transformation. Comme l’a dit Ralph Waldo Emerson : "L'homme est grand, non par ses buts, mais par ses transitions". Et dans les moments de doute, garder espoir, toujours. "Sans l'espérance, tu ne trouveras pas l'inespéré" disait Héraclite, le philosophe préféré d'Edgar Morin. JMP

lundi 8 décembre 2014

Out comme KnockOut ?

Chronique Terrienne n° 136
J’ai récemment fait une conférence au sein de la communauté ECOBIZ RH de la CCI de Grenoble sur le thème 'Transition et Outplacement'. Clarifier ce qu’est ce levier de mobilité externe (encore méconnu) et témoigner de ma pratique terrain depuis 2008 a été apprécié, à la fois, par des cadres en transition et par des commanditaires potentiels.
Une fois évoqué que le changement est un fait 'extérieur', une 'réalité partageable' avec autrui, une situation qui impacte notre poste dans l’entreprise, poser que la transition est notre 'adaptation interne', notre 'vécu intérieur' est éclairant. Poursuivre en citant Saint-Exupéry : 'L’homme se découvre lorsqu’il se mesure à un obstacle' permet de situer le problème là où il doit se travailler.
En effet 'Que ferais-tu si tu n’avais pas peur ?' est certainement la question clef, après s’être mis dans les conditions les plus favorables possible (‘atterrir’, prendre soin de soi, choisir un accompagnant…) 'Quand tu parviens à surmonter ta peur, tu te sens libre.' Libre de ne pas subir, libre de conduire.
Si j’épaule depuis 7 ans des licenciés pour qu’ils retrouvent le meilleur, je permets à mes clients de franchir un cap délicat dans leur carrière, et d’être à nouveau en responsabilité, libres, vivants... Exister, n’est-ce pas oser ? Alors Out-placement parce que Knock-Out parfois, mais pour redevenir In dans les meilleurs délais ! JMP

mercredi 12 novembre 2014

Vous avez dit réseau ?

Chronique Terrienne n° 135
Dans mon rôle de "jobologue" je me vois comme une porte d’entrée sur le monde professionnel, les entreprises et le marché de l’emploi (qui est surtout immergé) ; sur des espaces de rencontres, des lieux d’échanges et des communautés de lien social. Je connais bien en effet les associations professionnelles et les clubs services, les institutionnelles comme les privées.
Parce qu’on ne peut souvent être coopté dans un cercle professionnel pendant la période "chômage", l’animation et le développement de son réseau hors son entreprise doivent être anticipés. Donner pour recevoir est en effet la seule logique qui vaille ! Comment arriver en étant déjà dans le besoin ?

Alors si, comme certains de mes clients en transition, il s’agit de lancer sa campagne de recherche d’emploi sans un gros carnet d’adresses, leur démarche réseau s’appuie alors sur le mien. 30 ans à mailler des communautés, à suivre des contacts au long cours, à stratifier des réseaux… Des milliers de relations professionnelles, des centaines de contacts actifs, des dizaines d’engagements dans les clubs locaux… et une bonne veille médias permanente (domaine où j’ai aussi sévi). Quid de Denis que je rejoins pour une soirée "réseau" où sont spécifiquement organisés des exercices pour aller vers l’autre et le découvrir en quelques minutes. Quid de Paul que j’emmène à Lyon une après-midi pour assister à un colloque de dirigeants. Je prends soin de l’observer en action, se présenter, évoluer… pour ensuite débriefer ensemble sur ses points d’appui et ses points de progrès. Quid de Marlène que j’introduis au sein d’une association de soutien aux seniors en recherche d’emploi, lieu complémentaire à notre travail ensemble.
Si j'inscris aussi ma démarche dans les réseaux, pour mes clients, c’est certainement pour cela que je suis (un peu) différent ! JMP


ps : les prénoms sont modifiés.

jeudi 9 octobre 2014

Coaching : la prescription en question

Chronique Terrienne n° 134
S’il est un engagement qui a du sens pour moi aujourd’hui, c’est bien ce module que j’anime pour les étudiants du master RH d’une grand école de commerce Lyonnaise : "Coaching et accompagnement managérial".
Présenter mon métier, expliciter ma pratique, mais surtout faire "toucher du doigt" ce qu’est le coaching (tant individuel que d’équipe) est un vrai plaisir. Acteurs RH dans quelques mois, prescripteurs sous quelques années, cet engagement auprès de ces jeunes futurs professionnels est complémentaire à celui qui me motive à être présent à l’ANDRH depuis 6 ans. En effet, savoir ce qu’est la réalité du coaching, à quoi il peut servir est un premier pas pour tout professionnel RH en organisation. Trouver sa posture pour le prescrire est un autre défi. Les cadres ou les experts en difficultés, les managers et dirigeants qui conduisent le changement… quand et comment prescrire le coaching ?
Quid de ce RH qui organise 3 "RDV découverte" pour 3 coaches, à la suite, et dans le bureau du manager concerné ? (comment alliance de changement voire confidentialité peuvent s’instaurer ?) Quid de ce RH qui n’est jamais disponible pour le suivi du processus de coaching -sur 9 mois- d’un de ses salariés ? (comment développer le sentiment d’inclusion du salarié ?) Et celui qui privilégie la dimension juridique pour tenter de faire progresser ses managers sur la prévention du stress et des RPS, au détriment de la relation !
Si la prescription et la mise en œuvre du coaching est affaire de bon sens, aux acteurs RH revient le délicat défi de la pédagogie auprès du CODIR de ce levier de changement, mais aussi celui de se professionnaliser pour une exécution efficiente. JMP