mercredi 30 octobre 2013

100 % P.U.R. ?

Chronique Terrienne n° 121
Connaissez-vous les trois professions qui s’estiment les plus "heureuses" (selon une récente enquête Viavoice pour RTL et Le Nouvel Observateur) ? Ce sont les paysans, les cadres de la fonction publique et les enseignants ! Alors que les agriculteurs battent des records en termes de suicide, ils arrivent pourtant en tête de ce sondage dans lequel 73% des Français s’estiment heureux dans leur métier, d’après les résultats généraux.
On trouve, après ce trio, les artisans ou commerçants et les professions libérales médicales, heureux à 84%. Même les policiers, gendarmes et douaniers se sentent satisfaits de leur situation à 76%. Dans le bas du classement, on retrouve les agents d’entretien (56%) et les ouvriers dans l’industrie (62%), qui ne peuvent pas forcément toujours être dans la passion, mais cumulent surtout pénibilité et non reconnaissance.
L'analyse de Viavoice est la suivante : "Même si, bien sûr, le niveau de rémunération joue sur la satisfaction, le bonheur au travail repose sur trois éléments clés : la passion pour son métier, le sentiment d’être utile à la société et le sentiment de reconnaissance, notamment par sa hiérarchie." Alors êtes-vous 100% P.U.R. au boulot ? Passionné, Utile et Reconnu : ce sont les trois dimensions que je m'évertue de transmettre depuis des années, notamment dans mes formations auprès de managers. Sans envie et motivation, sens et cohérence, respect et solidarité... point de salut ! "Choisissez un travail que vous aimez et vous n'aurez pas à travailler un seul jour de votre vie." avait déjà dit, paraît-il, Confucius. Le secret du bonheur ne consiste pas forcément à faire ce que l’on aime, mais certainement à aimer ce que l’on fait. JMP

samedi 5 octobre 2013

Pastis 51

Chronique Terrienne n° 120
Voilà que je viens de fêter mes 51 printemps et que je (re)démarre professionnellement à mon compte. Ne faut-il pas mourir (un peu) pour renaître ? J’ai tenté ces derniers temps en effet de repérer mon "espace de liberté pour l’exercer" comme le dit Elisabeth Ducottet (Présidente de l’ETI Thuasne qui était il y a 6 mois notre collègue-invitée à "Paroles de Leaders" -nos conférences EDC organisées avec Ecobiz à la CCI de Grenoble-). Si pour elle, les 3 mots-clefs de sa société sont : pérennité, agilité et frugalité, ceux du Cabinet AdC que j’ai créé sont certainement : estime, respect et "complicité" avec mes clients. Mais "ne pas conforter", "décaper" et "suggérer" seront les postures qu’attendent mes professionnels en de…venir, pour les aider dans leur chemin.
Si j’ai fait un lapsus, la semaine dernière (le jour de mon anniversaire, lors d’un tour de table à l’ANDRH Dauphiné -où je suis membre associé depuis 5 ans-), en citant l’enseigne de ma première entreprise à la place de la nouvelle… c’est parce que les initiales sont les mêmes ! Mais si entrepreneuriat, communication et management constituent les 3 mots-clefs du fil rouge de mon parcours, ce que j’ai vécu, c’est moi qui le porte dans ce nouveau lieu d’engagement qu’est mon Cabinet, là où je me sens "perfusé" comme le dit Elisabeth -notre Prix de l’Entrepreneur innovant de l’INSEAD-.
En reprenant la route de l’aventure entrepreneuriale comme il y a 20 ans, je me remémore aussi là où mon chemin professionnel a commencé, moi le Grenoblois : au pays du pastis, à Marseille sur le Vieux-Port, il y a une trentaine d’années déjà. JMP

dimanche 15 septembre 2013

Hello Job !

Chronique Terrienne n° 119 
Alors que 4 de mes client m’ont dit "hello job" sur cette rentrée, je pense à vous parler aujourd’hui d’un outil pertinent sorti il y 4 mois. Le couteau suisse du chercheur d’emploi s’appelle Hellojob, un nom emprunt de l’optimisme qu’il convient de travailler, et de conserver, tout au long du marathon qu’est la recherche d’un nouveau poste. Il a été développé par un quinqua au chômage qui a touché du doigt les besoins d’une campagne souvent longue et fastidieuse. Stocker ses CV, gérer ses candidatures, suivre ses contacts, planifier les relances, optimiser ses recherches de postes sur les jobs-boards, créer un rapport d’activité… Hellojob vous aide à le faire aisément et a également quelques bonnes surprises à vous proposer.
Homo gentilus (un sixième sens moral dans nos gènes, un avantage sélectif dans la grande loterie de l’évolution que l'on ne partage qu’avec le rat, le singe et la baleine) Philippe Bouquet, notre informaticien, en est bien un ! Merci à lui d’avoir mis ses compétences au service de ses contemporains chasseurs de jobs. Et leur démarche ainsi facilitée, certains pourront alors dire "C'est faire honneur au soleil que de se lever après lui !" Se consacrer à l’essentiel, sans gaspiller son énergie, est gage de réussite, car c'est provoquer la chance... qui est "une affaire de regard neuf, une faculté d’être en phase avec le monde, son imprévisibilité, ses surprises. Une affaire de timing et de vibrations. Une question de curiosité. Une forme d’intuition en action. On l’appelle parfois la sérendipité. Pour moi, c’est l’art de la disponibilité" écrit Marc Traverson (un confrère coach spécialiste des transitions professionnelles) dans "Lettre à ceux qui ont momentanément perdu leur emploi", un ouvrage que je conseille vivement ! JMP

www.hellojob.fr à télécharger pour seulement 7,50 euros.

dimanche 25 août 2013

Dites-moi quelle est ma voie ?

Chronique Terrienne n° 118
Je me souviens de cette nouvelle cliente en outplacement il y a quelques années, la faisant entrer dans mon bureau, j'arrêtais net mon geste consistant à refermer la porte derrière elle pour répondre à son invective ("Vous allez me dire quelle est ma voie ?") : "Ce n’est certainement pas moi qui vais vous dire où aller" lui ai-je lancé très spontanément en pensant à cette formule de Rabbi Nachman De Bratslav : "Ne demande ton chemin à personne, tu risquerais de ne plus pouvoir te perdre !"
Les transitions professionnelles sont en effet pour moi "des chances pour devenir autre chose", des opportunités fortes d’évoluer voire de se transformer. L’enjeu est ainsi souvent de se réaligner entre ses valeurs et son activité professionnelle. Et si de ses tripes on accouchait enfin de sa vocation ? Beau bébé non ? Si je crois que c’est la Mission qui nous choisit, il s’agit surtout de se mettre avant tout à l’écoute. Écoute de soi et écoute de son entourage. Des signaux faibles précurseurs de changement ne se voient que pour l’homme calme et attentif. La question du nouveau cap nécessite en effet l’utilisation de sa boussole intérieure plus que la boule de cristal d’un gourou. Dans ce domaine mon conseil est bien de "se hâter mais lentement" (comme le recommandait Boileau). Car c’est du "boulot" que de redéfinir un nouveau projet dans lequel on s’épanouira durablement. Et le temps passe très vite.
Mais à deux (avec son coach) c’est tellement mieux ! JMP

PS : en 2012, alors qu’ils ont toujours exercé dans le même métier, ils étaient 63% à se dire prêts à se reconvertir (Sondage IPSOS-AFPA "Les français face à la crise")

lundi 22 juillet 2013

Tu ne m'as pas laissé le temps

Chronique Terrienne n°117
Comme le chantait David Hallyday : "On devrait toujours dire avant / L'importance que les gens prennent / Tant qu'il est encore temps". Signifier explicitement son amitié ou son amour à l’autre est certainement preuve de maturité. Vous savez, cette forme de sagesse qui vient avec le temps. Souvent il est trop tard. Savez-vous que les accompagnants de personnes en fin de vie entendent tous les mêmes regrets. Sentiment de ne pas avoir pu utiliser son temps de vie sur terre comme on l’aurait souhaité bien sûr, mais souvent de ne pas l’avoir mis au profit de ce qui nous animent intérieurement, de nos rêves, des êtres aimés, etc…
En cet été, période de congés pour beaucoup, pourquoi ne pas "prendre" le temps et ainsi mieux l’exploiter ? Je suis souvent stupéfait lorsque j’entends nombre de mes contemporains parler de leurs vacances. "Qu’est-ce que je recherche ? Après quoi je cours ? Qu’est-ce que j’en retire humainement ?"... sont des questions souvent mise de côté. Plaisirs, découvertes, dépaysement… d’accord mais encore ? Guérir nos impatiences, assumer notre passé, être sereins devant l’avenir, habiter l’instant présent ou distinguer l’urgent de l’important… tels sont les défis que nous propose le temps qui passe. Trouver des lieux propices à la prise de recul ; oser des chemins de traverse que tous n’emprunteront pas, ils nous aideront à nous ressourcer. Plus j’ai de responsabilités, plus j’ai le devoir de "breaker".
"Mon monde intérieur attend le soleil de mon attention pour s’épanouir." disait Louis Evely. "Mon passé très présent rend mon futur imparfait" a aussi dit Baffie ! JMP

mardi 9 juillet 2013

Savoir (se) faire confiance

Chronique Terrienne n° 116
L’été est enfin là et mes week-ends sont à nouveau remplis de virées en duo et autres sorties rando. en troupeaux. Je suis en effet "addict" de belles courbes ! Mon adage étant que "l’abus de virage ne peut nuire à la santé", je réalise mes trajectoires dans des massifs aussi majestueux que proches de chez nous : Chartreuse, Belledonne, Vercors, Dévoluy, Bauges, Beaufortain, Jura…
Parce que la confiance est une composante essentielle des relations humaines, et que lorsqu’elle existe, nous gagnons à la fois en efficacité et en sérénité, je vais prendre la situation du tandem en moto. La confiance - fierre (avoir foi), cum (avec) - est une conviction complexe qui suppose plusieurs zones d’appui. Parmi celles-ci, confiance en soi et confiance en l’autre se nourrissent mutuellement. Dans l’atelier "Piloter ma trajectoire en confiance" que j’anime, à travers un processus original, en moto en montagne, mon objectif est double : faire comprendre les erreurs classiques de conception et donner les clefs pour créer les conditions de la confiance.
Comment conscientiser que la confiance n’est ni un état, ni ne tient seulement à une personne, qu’elle ne confère pas directement un sentiment de sécurité, qu’elle ne se renforce pas systématiquement avec le temps… Autant d’idées reçues à combattre… en prenant le risque de rouler sur l’équivalent de deux cartes bancaires (la surface des 2 pneus en contact avec le sol) !
Subir ou coopérer (?)... en lâchant prise, telle est certainement la voie.
Reprendre en quelque sorte la route de Soi, grâce à l’autre et aux lacets, un beau parcours non ? JMP

samedi 15 juin 2013

Qui a piqué mon fromage ?

Chronique Terrienne n° 115 
Ceux qui me connaissent bien savent que je suis Bi : je suis fromage ET dessert !
Le best-seller de Spencer Johnson, traduit en 26 langues (dont le nom de cette chronique reprend le titre) a été publié en 1998 www.whomovedmycheese.com. C’est un petit ouvrage à conseiller vivement (dans sa version française, aux Editions Michel LAFON – 2000 réédité en 2008 - environ 14 euros).
C’est une parabole décapante pour découvrir que tout vient à point, à qui sait… changer.
A travers 4 sympathiques personnages, Flair et Flèche, Polochon et Baluchon, qui ont (vous l’avez compris) une approche différente du changement, l’ouvrage aborde notamment les 3 questions suivantes : "Renoncer à quoi, et pour aller où ?" "Que ferais-je, si je n’avais pas peur ?" "Quand je parviens à surmonter mes craintes, est-ce que je ne me sens pas plus libre ?"
En guise de dessert, je vous livre les 7 enseignements de Johnson : le changement est inévitable, se préparer, anticiper, s’adapter, changer, mais profiter du changement, et être prêt à repartir pour profiter de la vie... Il nous exhorte à "renifler régulièrement le Fromage pour savoir quand il devient trop vieux". "A bouger avec le Fromage". A se remettre en question, car "ce n’est pas avec de vieilles certitudes qu’on trouve le Nouveau Fromage". Mais aussi "à prendre goût à l’aventure et découvrir la saveur du nouveau Fromage".
"La meilleure des sécurités est, d'après lui, de mesurer l’étendue des possibilités offertes plutôt que se calfeutrer dans un petit nid douillet." La vie EST changement... Et derrière le fromage, il y a le dessert ! JMP

lundi 27 mai 2013

14 leviers pour redonner du sens à sa vie

Chronique Terrienne n° 114 
"Ceux qui ne rêvent pas d’aventure sont ceux qui la vivent", disait une publicité de Honda moto.
Combien sont-ils en ce moment nos contemporains qui sont las, ne perçoivent plus la finalité de leur activité, ne se sentent plus à leur place, se questionne face à un avenir qui n’est plus dégagé ? Que des épreuves personnelles ou une usure professionnelle en soient la cause, il s’agit selon moi de prendre les devants pour conduire sa trajectoire et profiter de cette transition pour grandir. Dans leur livre "Donner du sens à sa vie" Rosette Poletti & Babara Dobbs nous proposent 14 actions avec lesquels je ne peux être que d’accord, moi qui accompagne des personnes au changement depuis 2007 :
Faire sens du passé, Affirmer une identité, Développer l’estime de soi.
S’intégrer socialement, Créer un réseau et se relier aux autres, Prendre soin d’autrui.
Prendre soin de soi, Maintenir sa santé, S’adapter positivement, Faire face au stress et au changement.
Construire des projets, S’ouvrir au futur, Espérer, Développer sa dimension spirituelle.
On n’est pas tous taillé pour l’aventure, mais la vie est pour moi une aventure, alors autant donc l’appréhender et l’apprécier telle quelle !
"Faites que le rêve dévore votre vie afin que la vie ne dévore pas votre rêve" disait Antoine de Saint-Exupéry. S’autoriser déjà à rêver (un grand pas pour certains…) mais je pense comme Rodenbach que "les rêves sont les clés pour sortir de soi-même". JMP

vendredi 10 mai 2013

CNV toi-même !

Chronique Terrienne n°113
"Dieu a créé des hommes forts, et des hommes faibles. Samuel Colt les a rendus égaux." Ce n’est pas forcément faux, mais heureusement qu’au siècle d’après un autre américain (qui se prénomme Marshall !) inventait la CNV. La Communication Non Violente (ou communication bienveillante) nous permet de mieux communiquer avec autrui mais aussi et surtout avec soi. La méthode consiste en une "danse" (relationnelle) en 4 pas qui doit nous aider à sortir du jugement (sur soi et surtout sur l’autre) : 1) observation, 2) ressenti, 3) besoin, 4) demande.
En d’autres termes : 1) relevons des faits objectifs et vérifiables (qui sont facilement partageables) ; 2) écoutons nos émotions, en les exprimant par des mots à la première personne ("Je"), l’autre ne se sentira pas agressé ; 3) nos ressentis nous parlent de notre besoin, quel est-il donc ? (écoute, respect, soutien etc…) ; 4) nous pouvons alors formuler une demande explicite (elle est toujours négociable ; ce n’est pas une injonction).
Marshall Rosenberg nous donne ainsi les clefs pour vivre des relations plus harmonieuses : moins colériques et plus constructives.
Les groupes de pratiques CNV sont ouverts à ceux qui ont participé aux 3 modules d’initiation (soit 6 journées) auprès de l’Association Française de CNV qui est reliée au Centre de  M. Rosenberg. JMP

PS : Cette technique, très aidante pour réguler nos relations professionnelles et éviter toute forme de conflit a été imaginée dans les années 60 et promulguée en France auprès du grand public il y a environ 10 ans par le Docteur David Servan-Schreiber dans son best-seller "Guérir".  Le Belge Thomas D’Ansembourg, auteur du livre "Cessez d’être gentil, soyez vrai", lui-même enseignant de cette discipline a bien contribué à sa promotion.
 

lundi 15 avril 2013

Talents... cachés

Chronique Terrienne n°112
Quand 300 dirigeants se retrouvent pour réfléchir ensemble sur "l’entreprise lieu d’épanouissement des talents", on pourrait penser que dans le contexte actuel ce thème est d’un optimisme béat. Et pourtant, des témoins se succèdent toute la journée pour porter une parole vraie sur la force de l’engagement, le pari sur les hommes et le rôle de l’entrepreneur qui peut être un révélateur de talents.
Quand Antoine Raymond (A. Raymond Group) nous dit que pour lui le bien-être au travail est la clef du succès, Stéphanie Paix (Caisse d’Epargne R-A) nous parle de sa mission : "réenchanter le métier de banquier" qui est aujourd’hui "fracassé", Jean-Luc Petithuguenin (Paprec) lui, bien qu’élu "Entrepreneur de l’année 2012" se présente comme un "imbécile heureux" parce qu’il mise sur l’homme (et l’optimisme, ça marche !)
Avec un peu plus de respect, de bienveillance et de gentillesse en entreprise on réduirait déjà de manière conséquente les souffrances individuelles et les coûts collectifs des risques psychosociaux(RPS).
Et oui le talent a besoin d’un environnement favorable pour s’exprimer : confiance, coopération positive, esprit de responsabilité et d’initiative, droit à l’erreur…
Si le talent se révèle sans doute à l’expérience, il est certainement "capacité à faire différemment". Au-delà de la compétence et du savoir-faire, le talent est plus une aptitude, une habileté, une singularité... trop souvent caché. JMP

* Assises régionales des EDC (Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens) WTC Grenoble -  6 avril 2013.

mardi 2 avril 2013

CV comme Conseils Vér...

Chronique Terrienne n° 111
Votre nom (et votre surnom) : Jacques Bichounet "dit Popeye".
Votre état civil (bon ou mauvais choisissez votre meilleur profil) : 90/60/90 si vous êtes une femme, 128/85/110 si vous êtes un homme.
Votre adresse : 36, impasse du mensonge 16200 Jarnac ou alors 1, rue du Bac 75012 San-Diplôme.
Vos diplômes (qu'importe le titre pourvu que ça ronfle) : Bac XXL option X, diplôme de maintenance des espaces cruciverbistes, Master de psychologie des nains de jardin, Ingénieur des mines de crayon polytechnicien de surface, Docteur en science et développement des grasses matinées...
Vos expériences professionnelles : gestionnaire de contes, styliste chez Emmaüs, éleveur de schtroumpfs, bêta-testeur chez Dunlopillo, contrôleur des vents et tempêtes, allumeur de réverbères...
Compétences et atouts (c'est le petit plus qui fait la différence) : grand répertoire de contrepèterie, peau douce et cheveu brillant...
Vos hobbies (la sincérité paye) : dressage d'escargots de course, traduction de poésie swahili, percussionniste de triangle dans un orchestre symphonique...

CV comme Conseils Véritables (ou bien alors Conseils Véreux pour un 1er avril !) JMP

lundi 11 mars 2013

Recherche d'emploi : les 3 qualités

Chronique Terrienne n° 110
"Les emplois c’est comme les tigres, il n’y en a pour ainsi dire pratiquement plus." Cette formule de Jean Becker (Dialogue avec mon jardinier) me revient souvent en tête. Moi qui suis "Jobologue", c'est-à-dire qui aide les professionnels qui ont un problème dans leur job, mais aussi ceux qui ont un problème "avec" leur travail, je sais que le "bon poste-en CDI-à plein temps-bien payé-près de chez moi" se fait rare aujourd’hui. Ayant accompagné plus de 200 cadres en outplacement, je suis convaincu que 3 qualités doivent impérativement être développées.
Mon credo c’est l’E.C.O. : Enthousiasme – Curiosité - Opiniâtreté.
- Tout d’abord l’Enthousiasme car il est communicatif ! Affirmer son envie à travers le fait que vous savez qui vous êtes et où vous allez ; que vous êtes constructif et que votre valeur ajoutée est pertinente.
- La Curiosité ensuite va grandement vous aider. La cultiver sera une force qui va nous permettre de vous ouvrir à de nouveaux contacts, d’aller vers l’autre pour le faire parler sur sa réalité professionnelle, ses besoins, ses contacts…
- L'Opiniâtreté enfin car la recherche d’emploi n’est pas un sprint mais souvent un marathon. Vous allez souffrir car avant d’avoir un "OUI", il faut affronter des dizaines de "NON".
Je conseillais récemment chez REBOND 38* où j’interviens chaque semaine, l’excellent ouvrage de Marc Traverson : "Lettre à ceux qui ont momentanément perdu leur emploi" (Payot 2010). Il permet notamment de cerner le coût émotionnel d’une transition professionnelle, de comprendre en quoi la "recherche d’un emploi" est un métier, et de savoir attendre son heure pour saisir sa chance. JMP


* www.rec38.com/rebond-38

lundi 18 février 2013

Affaires très peu étrangères

Chronique Terrienne n° 109
Hier un DRH m'a encore appelé "Jean-François", ce lapsus est fréquent avec mon patronyme. En effet je bénéficie depuis toujours de la notoriété de l'homme politique qui fut notamment Ministre des Affaires Etrangères sous VGE (1978-81) et qui est décédé l'été dernier. Nos deux seuls points communs, à ma connaissance : j’ai été élu comme lui (!) et j’ai travaillé pour le Groupe Wendel quelques années (sa femme était une descendante de la famille de Wendel).
Dans l'intimité du coaching -mon métier à moi-, mon client n'a souvent pas de préoccupations qui ne me soient vraiment étrangères. Dans le jeu des "Je" qu'il me livre, je distingue le stade professionnel, l'étape de vie, mais aussi la maturité qui est la sienne. Dans cette transition qu’il vit, je l’aide à passer du subjectif à son objectif.
Ce que je peux lui apporter à cet instant-là, c'est la lucidité nécessaire pour "éclairer" sa problématique."Lucidité" vient du latin "lucia" ; il s'agit bien pour moi de mettre en lumière la singularité de mon "champion". Un petit "coup de marteau" (comme on dit dans le jargon du coaching) et le voilà à nouveau armé pour le défi qu'il relève... Sa transition est accompagnée, travaillée, instruite, objectivement définie... "Rien des affaires humaines ne m'est plus étranger" disait l’humaniste éprouvé. JMP

dimanche 3 février 2013

Choisir de choisir

Chronique Terrienne n° 108
Mes clients, ceux qui m’ont choisi… et que j’ai choisis, décident de cerner leurs limites pour développer leurs possibles. Ils laissent leur ego de côté et écoutent leur cœur : "je ne fais rien sans les autres. Je vais prendre soin de moi en bénéficiant de l’accompagnement d’un pro. car je suis moi-même un pro." Tout comme un champion a besoin d’un entraîneur pour améliorer ses performances et dépasser les épreuves. C’est une démarche pertinente de se faire accompagner. Quand on ne le fait pas, trop souvent c’est par peur, complaisance et/ou méconnaissance. Déni d’une situation trop dure pour être regardée en face. Pas d’exigence à tirer les leçons des difficultés et des échecs. Ignorance des mécanismes de la psycho-dynamique humaine du changement.
"Il faut accepter de changer pour rester soi-même" disait Simone de Beauvoir. Ceux qui rebondissent vite savent s’entourer, ils le doivent souvent à leurs expériences passées. Travaillez à être ce que vous pouvez devenir est un vrai travail, difficile à faire seul, de plus dans un timing limité. J'ai été mal payé pour le comprendre par moi-même il y a 10 ans !
Mes clients font donc le choix de choisir de choisir, pour ne pas subir. "Nos limites n'existent, que parce que nous n'avons pas travaillé à en faire des possibles". JMP

"Nous ferons de nos grilles des chemins. Nous changerons nos villes en jardins… (Il suffira)"

samedi 2 février 2013

Une journée en clinique

Chronique Terrienne n° 107
Un jour, une clinique, deux être chers opérés en même temps et donc une longue attente pour ma part. C’est là que dans le vaste hall de l’accueil je découvre les noms des 11 "patrons" (comme on dit dans le milieu... de la santé). Une sacrée équipe de pro. sur les plaques de leur panthéon : du Dr Vidal (encyclopédiste bien connu) au Dr Diamand (qui brille au firmament) je suis resté admiratif de 11 patronymes à la suite... à en tomber par terre !
Au-delà du clin d’oeil, et parce que cette anecdote est véridique, comment imaginer que ces qualificatifs (car il s'agit de cela) n’aient pas eu d’influence sur les personnalités respectives ? Et quelles interférences inconscientes avec leurs patients ? Notre nom est bien une information susceptible d’affecter le jugement d’autrui. Les études scientifiques prouvent même que certaines personnes peuvent être conduites à varier leur comportement en raison de certaines connotations symboliques associées à un nom de famille. Patronyme, quand tu nous tiens… JMP

PS : Lire mes deux autres chroniques sur le même sujet : le 26 août 2008 et le 20 septembre 2007