Chronique Terrienne n° 118
Je me souviens de cette nouvelle cliente en outplacement il y a quelques années, la faisant entrer dans mon bureau, j'arrêtais net mon geste consistant à refermer la porte derrière elle pour répondre à son invective ("Vous allez me dire quelle est ma voie ?") : "Ce n’est certainement pas moi qui vais vous dire où aller" lui ai-je lancé très spontanément en pensant à cette formule de Rabbi Nachman De Bratslav : "Ne demande ton chemin à personne, tu risquerais de ne plus pouvoir te perdre !"
Les transitions professionnelles sont en effet pour moi "des chances pour devenir autre chose", des opportunités fortes d’évoluer voire de se transformer. L’enjeu est ainsi souvent de se réaligner entre ses valeurs et son activité professionnelle. Et si de ses tripes on accouchait enfin de sa vocation ? Beau bébé non ? Si je crois que c’est la Mission qui nous choisit, il s’agit surtout de se mettre avant tout à l’écoute. Écoute de soi et écoute de son entourage. Des signaux faibles précurseurs de changement ne se voient que pour l’homme calme et attentif. La question du nouveau cap nécessite en effet l’utilisation de sa boussole intérieure plus que la boule de cristal d’un gourou. Dans ce domaine mon conseil est bien de "se hâter mais lentement" (comme le recommandait Boileau). Car c’est du "boulot" que de redéfinir un nouveau projet dans lequel on s’épanouira durablement. Et le temps passe très vite.
Mais à deux (avec son coach) c’est tellement mieux ! JMP
PS : en 2012, alors qu’ils ont toujours exercé dans le même métier, ils étaient 63% à se dire prêts à se reconvertir (Sondage IPSOS-AFPA "Les français face à la crise")
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