jeudi 19 février 2015

Viva Mexico !

Chronique Terrienne n° 138
Parmi mes clients en accompagnement individuel, Simon était dans une situation singulière à la rentrée dernière. Après 10 ans passés au Mexique, il voulait rentrer en France avec sa famille qu’il avait fondée loin de son pays natal. J’ai assuré alors pendant environ 4 mois un soutien à distance via internet : échanges mails et séances de coaching via skype.
Déménagement effectué, il démarre ce mois-ci un nouveau job dans l’hexagone, avec une belle promotion à la clef ! Pasteur disait : "La chance ne sourit qu’aux esprits préparés."
En septembre également, Benjamin vient me voir au Cabinet, puis ne donne pas suite à notre entretien. Actuellement, je sais qu'il est toujours à la recherche du bon job.
Deux remarques à travers ces exemples de comportement :
- ne croyez-pas que le premier avait largement les moyens de se payer un coach et pas le second, car c’est le contraire.
- ne croyez-pas que le premier avait plus besoin et était au chômage, car c’est le contraire.
Régulièrement, je constate en effet parmi certains contacts qui me sollicitent que la confiance qu’il faut oser et l’humilité dont il faut faire preuve pour se remettre en question lors d'une transition professionnelle ne sont pas du côté où les apparences de la situation de l'intéressé nous le font croire.
Et Simon n’était pas en bonne posture en septembre, pourtant "Les gens qui veulent fortement une chose sont presque toujours bien servis par le hasard" disait Balzac.
Alors avec Simon je dis : Viva Mexico ! JMP

dimanche 11 janvier 2015

Bon 2015 : à vous !

Chronique Terrienne n° 137 
AdC souhaite une belle route en 2015 à : Andréa, Stéphanie, Laurent, Mathieu, Antoine, Camille, Sara, Martine, Joseph, Béatrice, Corinne, Matthieu, Vinciane, Sophie, Romain, Véronique, Alexandre, Sylviane, Diliana, Antia, Sergio, Corine, Joël, David, Christine, Isabelle, Brigitte, Jean-Michel, Jackie, Florent, Céline, Muriel, Bertrand, Bruno, Lucie, Géraldine, Frédérick, Agnès, Michel, Pierre-Jean... et à tous les professionnels en transition.
Le changement est permanent. Le changement c’est la vie. Gérer le changement, c’est conduire sa transformation. Comme l’a dit Ralph Waldo Emerson : "L'homme est grand, non par ses buts, mais par ses transitions". Et dans les moments de doute, garder espoir, toujours. "Sans l'espérance, tu ne trouveras pas l'inespéré" disait Héraclite, le philosophe préféré d'Edgar Morin. JMP

lundi 8 décembre 2014

Out comme KnockOut ?

Chronique Terrienne n° 136
J’ai récemment fait une conférence au sein de la communauté ECOBIZ RH de la CCI de Grenoble sur le thème 'Transition et Outplacement'. Clarifier ce qu’est ce levier de mobilité externe (encore méconnu) et témoigner de ma pratique terrain depuis 2008 a été apprécié, à la fois, par des cadres en transition et par des commanditaires potentiels.
Une fois évoqué que le changement est un fait 'extérieur', une 'réalité partageable' avec autrui, une situation qui impacte notre poste dans l’entreprise, poser que la transition est notre 'adaptation interne', notre 'vécu intérieur' est éclairant. Poursuivre en citant Saint-Exupéry : 'L’homme se découvre lorsqu’il se mesure à un obstacle' permet de situer le problème là où il doit se travailler.
En effet 'Que ferais-tu si tu n’avais pas peur ?' est certainement la question clef, après s’être mis dans les conditions les plus favorables possible (‘atterrir’, prendre soin de soi, choisir un accompagnant…) 'Quand tu parviens à surmonter ta peur, tu te sens libre.' Libre de ne pas subir, libre de conduire.
Si j’épaule depuis 7 ans des licenciés pour qu’ils retrouvent le meilleur, je permets à mes clients de franchir un cap délicat dans leur carrière, et d’être à nouveau en responsabilité, libres, vivants... Exister, n’est-ce pas oser ? Alors Out-placement parce que Knock-Out parfois, mais pour redevenir In dans les meilleurs délais ! JMP

mercredi 12 novembre 2014

Vous avez dit réseau ?

Chronique Terrienne n° 135
Dans mon rôle de "jobologue" je me vois comme une porte d’entrée sur le monde professionnel, les entreprises et le marché de l’emploi (qui est surtout immergé) ; sur des espaces de rencontres, des lieux d’échanges et des communautés de lien social. Je connais bien en effet les associations professionnelles et les clubs services, les institutionnelles comme les privées.
Parce qu’on ne peut souvent être coopté dans un cercle professionnel pendant la période "chômage", l’animation et le développement de son réseau hors son entreprise doivent être anticipés. Donner pour recevoir est en effet la seule logique qui vaille ! Comment arriver en étant déjà dans le besoin ?

Alors si, comme certains de mes clients en transition, il s’agit de lancer sa campagne de recherche d’emploi sans un gros carnet d’adresses, leur démarche réseau s’appuie alors sur le mien. 30 ans à mailler des communautés, à suivre des contacts au long cours, à stratifier des réseaux… Des milliers de relations professionnelles, des centaines de contacts actifs, des dizaines d’engagements dans les clubs locaux… et une bonne veille médias permanente (domaine où j’ai aussi sévi). Quid de Denis que je rejoins pour une soirée "réseau" où sont spécifiquement organisés des exercices pour aller vers l’autre et le découvrir en quelques minutes. Quid de Paul que j’emmène à Lyon une après-midi pour assister à un colloque de dirigeants. Je prends soin de l’observer en action, se présenter, évoluer… pour ensuite débriefer ensemble sur ses points d’appui et ses points de progrès. Quid de Marlène que j’introduis au sein d’une association de soutien aux seniors en recherche d’emploi, lieu complémentaire à notre travail ensemble.
Si j'inscris aussi ma démarche dans les réseaux, pour mes clients, c’est certainement pour cela que je suis (un peu) différent ! JMP


ps : les prénoms sont modifiés.

jeudi 9 octobre 2014

Coaching : la prescription en question

Chronique Terrienne n° 134
S’il est un engagement qui a du sens pour moi aujourd’hui, c’est bien ce module que j’anime pour les étudiants du master RH d’une grand école de commerce Lyonnaise : "Coaching et accompagnement managérial".
Présenter mon métier, expliciter ma pratique, mais surtout faire "toucher du doigt" ce qu’est le coaching (tant individuel que d’équipe) est un vrai plaisir. Acteurs RH dans quelques mois, prescripteurs sous quelques années, cet engagement auprès de ces jeunes futurs professionnels est complémentaire à celui qui me motive à être présent à l’ANDRH depuis 6 ans. En effet, savoir ce qu’est la réalité du coaching, à quoi il peut servir est un premier pas pour tout professionnel RH en organisation. Trouver sa posture pour le prescrire est un autre défi. Les cadres ou les experts en difficultés, les managers et dirigeants qui conduisent le changement… quand et comment prescrire le coaching ?
Quid de ce RH qui organise 3 "RDV découverte" pour 3 coaches, à la suite, et dans le bureau du manager concerné ? (comment alliance de changement voire confidentialité peuvent s’instaurer ?) Quid de ce RH qui n’est jamais disponible pour le suivi du processus de coaching -sur 9 mois- d’un de ses salariés ? (comment développer le sentiment d’inclusion du salarié ?) Et celui qui privilégie la dimension juridique pour tenter de faire progresser ses managers sur la prévention du stress et des RPS, au détriment de la relation !
Si la prescription et la mise en œuvre du coaching est affaire de bon sens, aux acteurs RH revient le délicat défi de la pédagogie auprès du CODIR de ce levier de changement, mais aussi celui de se professionnaliser pour une exécution efficiente. JMP


mercredi 3 septembre 2014

30 ans au volant

Chronique Terrienne n°133
110 000 sur mon Alfa, 12000 sur ma Ducati et 30 aujourd’hui au compteur… de ma carrière ! Certains chiffres ronds vous invitent parfois à une rétrospective.
J’ai heureusement le sentiment d’un chemin bien rempli, une route pleine de lignes droites, de courbes et de beaux virages. Des défis et des missions souvent passionnantes, des embuches aussi, surtout depuis une douzaine d’années. J’ai parfois subi mais j’ai toujours conduit. Si le fil rouge de mon parcours peut se résumer en trois mots (communication, management et entrepreneuriat) ceux-ci se conjuguent avec trois valeurs : responsabilité, passion et loyauté.
La première ne m’a pas permis d’éviter les accidents mais elle m’a fait épargner les dommages collatéraux. La seconde me donne l’énergie de l’enthousiasme. La troisième me donne de toujours progresser, là où je veux et à mon rythme, car je sais d’où je viens, et je sais aussi que dans la vie on a toujours besoin d‘autrui.
Tirant au Sud il y a donc 30 ans, j’ai trouvé mon Nord puis enfilé les étapes qui m’amènent là aujourd’hui. Ainsi dans mon métier de coach, je me réjouis souvent, comme par exemple pour cet entrepreneur avec qui je termine d’ailleurs aujourd’hui son coaching : 9 mois et 10 séances de coopération pour le voir à nouveau rouler à bonne allure sur la route de sa destinée professionnelle. Il conduit lui aussi… JMP

PS : ma première chronique en 2007 traitait de « distance ».
Tenir sur la distance : ce Blog a aujourd’hui atteint l’âge de raison (7 ans) !

NB : Lire aussi http://accelerateur-de-croissance.blogspot.fr/2013/10/pastis-51.html et http://accelerateur-de-croissance.blogspot.fr/2012/09/long-is-road-hard-is-way.html et http://accelerateur-de-croissance.blogspot.fr/2007/09/se-dpasser-soi-mme.html

mardi 5 août 2014

Riviera...

Chronique Terrienne n° 132
La mer à portée de vue
une brise légère sur la rue,
un vrai ciel bleu sans nuage
un monaco comme breuvage,
les tenues des promeneuses
le sourire de la serveuse,
le temps coule sous la tonnelle
quand sur la plage est ma belle,
ce jeudi 31 juillet
sur un zinc s'écrit ce billet.

JMP

dimanche 20 juillet 2014

Route 1664, le gros Laus !

Chronique Terrienne n° 131
Si elle porte le chiffre d’une bière que j’affectionne, c’est bien d’une année dont je parle. Mais en clin d’œil à la mythique route 66, qu’un ami motard est d’ailleurs actuellement en train de faire d’est en ouest, j’ai pris, moi, le dernier week-end du mois dernier, la route 1664. Celle-ci nous emmène, à la belle saison depuis 10 ans, au cœur des Hautes-Alpes, dans un lieu paisible qui s’appelle Le Laus.
Cette année encore j’y ai croisé une personnalité, de celle que l’on qualifie de "belle rencontre"*. Il a parlé de ses loubards, fracassés, avec qui il arrive à faire de belles choses depuis tant d’années. Il a surtout parlé d’amour et puis aussi de l’humilité. L’humilité, la première des vertus. Du mot humus ("sol", "terre"), elle nous renvoie directement à notre condition de créature. L’humble souffre comme l’orgueilleux, mais l’humble essaie de donner un sens à sa souffrance. L’humilité rend la souffrance féconde.

"L’autre a toujours une vérité qui me manque", c’est l’originalité de l’humilité de croire qu’en l’autre, quel qu’il soit, réside une part de vérité essentielle.
Humilité donc, humidité (cette année) et surtout fraternité : Olivier, Pascal, Véronique… 50 motos, 48 heures chrono., et Guy avec ses gros mots… sûr c’est du gros lot ! JMP
* www.guygilbert.net

mercredi 4 juin 2014

Congruence (x3!)

Chronique Terrienne n° 130
Dans cette CT 130, en clin d’œil à mes 3 décennies de parcours professionnel, c'est en toute logique que les prochains ADP* sont programmés sur 3 jours consécutifs en ce début d'été. "Congruence et impact relationnel" sera notre thème le jeudi… 3 juillet ! "Une belle journée à la découverte de son impact pour aller vers sa congruence" est le sous-titre de cet atelier. Si l’essentiel est d’être à l’écoute de ce qui monte de soi, se mettre aussi un jour à l’écoute de ce que les autres ressentent en notre présence est également important.
Dans la trilogie identitaire, il y a "Moi", les "Autres" et le "Monde" (mes repères, mon cadre de référence, etc…) Quand on arrive au monde, on pourrait être tout, mais pour devenir quelqu'un, il faut renoncer à tous les autres qu'on aurait pu devenir. Est-ce que j’habite ma vie ? pourrait être la bonne question.

"L'homme est le virtuose de la virtualité : il adopte une représentation et s'y soumet…"
Si la congruence peut être résumée en l’adéquation entre messages verbaux et non verbaux envoyés par une personne, l’objectif de l’atelier est d’entrevoir ce que notre attitude donne à voir de notre identité et de notre personnalité.
A travers un processus maîtrisé, en petit groupe, nous aborderons une dimension de notre personnalité qui sera source de progrès. Notre posture, notre regard, notre look... parlent de nous avant nos mots et nos propos.
Devenir plus congruent et améliorer notre impact relationnel est le bénéfice de cet atelier. Je l’ai conçu comme un temps unique, donc rare. Profitons-en ! JMP

*ADP : des ateliers développement perso. à visée pro…. pour progresser…

vendredi 2 mai 2014

Associons-nous !

Chronique Terrienne n° 129
J’ai récemment exposé devant une douzaine de créateurs d’entreprise les facteurs de succès d’une équipe entrepreneuriale. En tandem ou en trio, investir dans une relation vertueuse est un gage de réussite. S’engager dans une relation durable nécessite de s’investir personnellement. J’invite en effet à un "investissement", au sens propre et figuré, qui se rentabilisera d’évidence, tant les échecs en PME sont souvent la conséquence de troubles relationnels entre associés.
Composer une équipe entrepreneuriale solide signifie pour moi, efficace durablement, qui résiste aux difficultés que l'on va rencontrer et qui permet de pérenniser l'entreprise.
Je suis aujourd’hui persuadé, eu égard à mes propres expériences et celles de mes clients que j’accompagne, que la clef réside dans ce que je nomme la coopération positive durable. Il s’agit de construire une relation gagnant-gagnant, mais aussi confortable et équitable, ce qui est loin d’être évident.
Sans entrer dans le détail ici, il convient avant tout de partager nos représentations du projet et nos contributions respectives, mais aussi de développer notre conscience de la relation entre associés. Coopérer via une vision commune (à réajuster régulièrement évidemment) nécessite un dialogue en profondeur, en s’appuyant sur nos valeurs partagées. Or, une attention particulière est à porter à la hiérarchie affichée de chacun et surtout à la mise en pratique !

La question de la confiance, sans pleine sécurité, car l’entrepreneuriat est par nature risqué, est bien au cœur des associations. En connaissance des fondamentaux de chacun des associés, je pense alors que "quand les hommes ont une volonté commune, leurs souffles naturellement s’harmonisent."
Pour connaître mes 5 préconisations, et la meilleure manière d’investir sur votre équipe entrepreneuriale, contactez-moi. JMP

samedi 5 avril 2014

Temps qu'on y est...

Chronique Terrienne n° 128
Dire que l’hiver qui m’a vu naître a été le plus froid depuis que la météo existe : 27 jours sans dégel à Grenoble ! Mais ce n’est pas de ce temps là dont je veux vous entretenir aujourd’hui mais plutôt du temps qui passe. En effet, en cette année où je fête mes 30 ans de carrière, je veux vous parler de notre rapport au temps. Vaste sujet me direz-vous ! Je voudrais seulement témoigner du fait que, ce rapport au temps qu’il fait, comme au temps qui passe, est hautement identitaire. "Nostalgie du passé, peur de l’avenir, piège de l’urgence, impatiences qui rendent désagréables, stressés par le temps qui court et par toutes les sollicitations de nos journées remplies d’objets et d’activités chronophages, nous sommes rarement en paix avec le temps" écrit Ludovic Frère. Dans son ouvrage "Je n’ai pas le temps", il nous éclaire sur nos 4 motifs d’impatience : considérer que tout nous est dû ; refuser de ne pas tout maîtriser ; ne pas accepter les limites des autres ; enfin, une raison plus pragmatique : le surmenage. (Ces raisons peuvent évidemment s’imbriquer)
Si la réflexion sur le temps me mène à la patience, dire que l’attente peut apparaître comme un vide me semble évident. Et dire que nous avons souvent peur du vide, il n’y a qu’un pas, comme dirait mon ami le funambule des mots ; Jean-Jacques : "Tout mais pas l'indifférence - Tout mais pas le temps qui meurt - Et les jours qui se ressemblent - Sans saveur et sans couleur…"
Je souscris donc personnellement à ce que croit Will Schutz : "L’ouverture est le grand simplificateur des relations humaines."
JMP

samedi 1 mars 2014

Confiance... réduite

Chronique Terrienne n° 127
Le constat que la confiance n’est pas forcément aussi répandue qu’il conviendrait est devenu banal. Le niveau de confiance a décru de façon spectaculaire dans le monde entier au cours des dernières décennies. Et ceci à tous niveaux. Dans les années 60, 60 % des Américains estimaient que "on peut faire confiance à la plupart des gens". Ils ne seraient qu’un peu plus de 30 % aujourd’hui… Depuis l’avènement de la crise financière, le niveau de pression met à mal les énergies au sein des entreprises. Mais constatons qu’en France c’est pire qu’ailleurs : 63% des cadres supérieurs ont peur de perdre leur emploi alors que la moyenne des autres pays n’est que de 37% (Etude Régus dans 95 pays révélée en janvier). Une autre enquête récente (Ifop pour Sud-Ouest Dimanche en février) fait apparaître que seuls 10% des français font confiance à Pôle Emploi pour leur procurer un travail. Dans un sondage similaire de l'Ifop en 1975 -deux ans après le premier choc pétrolier- 67 % des Français faisaient alors confiance à l’Agence nationale pour l'emploi pour leur procurer un travail, soit 57 points de plus qu'actuellement ! Mais les demandeurs d’emploi de 2014, les plus susceptibles d'avoir besoin de Pôle Emploi, se montrent les plus défiants : seuls 6 % lui font confiance pour leur trouver un travail (…)
Alors revisitons vite chacun les cinq conditions essentielles à développer pour l’émergence de la confiance : 1 Créer un environnement protecteur, 2 Établir des liens de proximité avec son interlocuteur, 3 Faire la preuve de sa performance, 4 Se montrer prévisible, 5 Adopter une communication proactive.
Du boulot pour tous il me semble, fonctionnaires compris ; eux qui dans le dico. de Baffie sont des "employés à motivation réduite" ! JMP

dimanche 2 février 2014

Tous coachs ?

Chronique Terrienne n° 126
De retour du colloque annuel EMCC France (Lieu : Paris, Thème : coaching  & créativité), je me disais qu’il existe 3 populations parmi nos contemporains : ceux qui connaissent le coaching (c.à.d. qui l’ont pratiqué), ceux qui croient connaître, et ceux qui ne connaissent pas.
Mon propos aujourd’hui  concerne surtout ceux du second groupe qui ne questionnent pas parce qu’ils croient connaître, alors qu’ils sont en méconnaissance de ce nouveau métier. J’en croise assez régulièrement et dois dire que mes engagements veulent témoigner du professionnalisme qu’un client peut attendre d’un Coach.
Celui-ci se construira forcément sur : une formation spécifique dans une école reconnue, une certification à l’issue du cursus, une pratique significative, une supervision régulière par un master-coach, et un parcours permanent de développement personnel (not. travail thérapeutique). J’ajoute à cela que pour un praticien, il convient de disposer encore de plusieurs dimensions importantes : le respect d’une charte de déontologie explicite et l’affiliation à l’une des grandes fédérations de coachs, une habilitation par ses pairs -tout cela allant de pair-, et un cabinet (confortable et discret) pour les séances de travail.
In fine l’essentiel : son éthique. Son type de parcours en entreprise et sa façon d’exercer ses responsabilités, mais aussi ses valeurs-clef personnelles et comment il les intègre dans son quotidien ? Avec ses clients ?
Vous constatez donc qu’il y a quand même matière à questionner sur le métier de coach au lieu de rester sur quelques a priori et approximations. Je reste ainsi fidèle à ma maxime qu’il n’y a pas de questions idiotes, autrement dit "les questions idiotes sont celles que l'on ose pas poser" ! JMP

mercredi 1 janvier 2014

10 pensées pour l’année

Chronique Terrienne n° 125
Voici ma sélection de citations, regroupées par deux, soit cinq thèmes à revisiter cette année.
1- Sur notre posture face à la vie :
"L'homme a ce choix : laisser entrer la lumière ou garder les volets fermés". Henry Miller
"L'avenir tu n'as pas à le prévoir, tu as à le permettre". Saint-Exupéry
2- Sur l’épreuve :
"Quand survient l'épreuve, il est trop tard pour préparer notre âme à l'assumer". Sénèque
"La pierre précieuse ne peut être polie sans frottements et l'homme ne s'accomplit pas sans subir d'épreuves". Pensée bouddhiste
3- Sur notre façon de vivre :
"Il faut secouer la vie, autrement elle nous ronge". Stendhal
"Sans émotions il est impossible de transformer les ténèbres en lumière et l'apathie en mouvement". Jung
4- Sur notre quête :
"On ne reçoit pas la sagesse, il faut la découvrir soi-même après un trajet que personne ne peut faire pour nous, ne peut nous épargner". Marcel Proust
"La vérité n'existe que dans l'expérience". Gao Xingjian
5- Sur notre but à tous :
"Le but de la vie est le développement personnel. Parvenir à une parfaite réalisation de sa nature, c'est pour cela que nous sommes tous ici". Oscar Wilde
"Négliger les petites choses sous prétexte qu'on voudrait en faire des grandes, c'est l'excuse des lâches". Alexandra David-Neel
Belle année et surtout belle pensée ! JMP

lundi 16 décembre 2013

Pitch'ounet !

Chronique Terrienne n° 124
J’aide depuis plus de 5 ans mes clients à parler d’eux et de leur projet. Je mets les compétences de mon premier métier, la communication, au service de leur Pitch mais aussi les compétences de mon second métier, le coaching, au service de leur confiance en eux.
Avez-vous remarqué combien nombre de nos contemporains ne savent pas se présenter ? Non seulement je les sens mal à l’aise dans la verbalisation mais aussi hésitants dans l’expression. C’est que c’est un exercice très identitaire que le Pitch, d’où cette difficulté récurrente... Que dire sur soi ? Cela est tellement lié à mon intention, à ma lecture de la situation mais aussi évidemment à mon parcours qui m’a souvent formaté.
J’ai, cet automne, décliné mon atelier* pour adultes en un module de formation pour des étudiants d’une grande école de commerce lyonnaise. Avoir travaillé sur Pitch et Identité avec de jeunes personnalités me confirme l’intérêt de savoir ce que l’on veut devenir pour exploiter au mieux le levier relationnel qu’est le Pitch. « Que dites-vous après avoir dit bonjour ? » nous questionnera encore et toujours Eric Berne, le génial inventeur de l’Analyse Transactionnelle dans son livre du même nom.
Un jour de visite chez Brioches Pasquier, j’ai répondu spontanément à ma collègue venue avec moi, alors qu’arrivait la RH que nous venions rencontrer, que le petit du Pitch (qu’elle avait sous les yeux dans la vitrine du hall d’accueil) était certainement un Pitch’ounet ! Fou rire de bienvenue = entretien foutu… JMP

* Mon prochain ADP "Pich & Identité" est programmé au 18 janvier 2014.