Ma belle région attire les passionnés de glisse en les transformant en amateurs de files d’attentes (péages autoroutiers et remontées mécaniques entre autres). Peut-être qu’apprendre la patience est une vertu pédagogique pour faire croître nos contemporains que les messages promotionnels des stations de ski occultent, tant elle ne serait pas vendeuse.
Dans la relation, "ski t’attend" n’est parfois en effet pas triste ! Cette semaine, je me suis surpris à être fier de la façon dont j’ai géré deux entretiens commerciaux avec des névrosés particulièrement inconscients de leur état. La patience, je l’ai eu avec eux. Découvrir les enjeux identitaires de personnalités ayant des positions professionnelles qui pourraient laisser penser qu’ils ont travaillé sur leur ego peut surprendre. Leur permettre d’en prendre conscience, tout d’abord en ne rompant pas le début d’une relation juste initiée, en faisant preuve de cette patience, que je crois de plus en plus nécessaire dans nos rythmes quotidiens effrénés.
Dans les télésièges de nos fameuses stations, un de mes enfants qui reprend cette saison le ski, doit s’attendre à voir certaines personnes mal gérer leur impatience en se prenant trop au sérieux pour travailler sur eux !
Je crois, comme Jean de la Bruyère, qu’il vaut mieux en rire. Il faut rire avant d'être heureux, disait-il, de peur de mourir avant d'avoir ri ! Ce qui serait dommage n’est-ce pas ?
Un bon client me disait ces jours-ci qu’avec l’âge, il avait enfin réussi à renoncer à l’Idéal. Le "driver" : "Sois parfait" est en effet souvent un vrai défaut ! Figurez-vous qu’il travaille, lui, sans ego, avec les opérateurs de remontées mécaniques des nos belles stations françaises…
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