Ils ont de 22 à 45 ans et sont des "fils de…" : "Ces héritiers sont attendus au tournant" titre le Parisien du 5 novembre dans son supplément Eco.
Les enfants d’entrepreneurs à qui est promise l’affaire familiale, ne vivent pas forcément des choses très faciles, mais on ne va pas les plaindre pour autant !
J’en ai connu quelques uns, et même accompagné personnellement deux, dans des situations de crise. Lorsque je suis intervenu dans ces deux PME d’une trentaine de collaborateurs chacune, je me suis vite aperçu qu’ils avaient commis au moins une faute, ne pas s’être formé au management en temps et en heure. Ces deux "fils de…" ont tout bonnement attendu que le fauteuil de papa leur tombe entre les mains ! Belles voitures pour belles virées nocturnes, çà vous forge un (sale) caractère, mais pas des aptitudes managériales !
J’ai aussi touché du doigt dans ces deux expériences que les conséquences des divorces, et autres recompositions claniques plus ou moins claires, font des ravages dans la transmission des entreprises d’origine familiale. Les rivalités y sont parfois exacerbées, comme entre ce fils et sa belle-mère, cette dernière ayant son âge ; et le père de 63 ans qui s'accroche, tout en affirmant continuellement qu’il va bientôt passer le relais… J’ai vu la première femme du patron cohabiter avec la première fille de la seconde épouse, qui elle, a la main mise sur l’entreprise via un poste clef.
Inutile de préciser que si la réalité professionnelle sert de prétexte à la résolution de relations et de conflits émotionnels beaucoup plus anciens et profonds, ces organisations là sont d’une complexité déconcertante. Quand la famille s’emmêle, l’inefficacité est parfois aussi au rendez-vous !
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