mercredi 1 avril 2020

Ladvator temporis acti ("C'était mieux avant")

Chronique Terrienne n° 185
"A Munich, une vingtaine de linguistes travaille à un projet titanesque de dictionnaire exhaustif de latin. Le "Thesaurus linguae latinae" est en cours depuis... 125 ans ! Quand on leur demande pourquoi des collégiens devraient aujourd'hui entonner le "Rosa, rosa, rosam" qui a plongé des générations entières dans un ennui presque existentiel, chanté par Jacques Brel, ils ne savent plus par où commencer".* "C'est un regard sur un monde fascinant dans lequel on peut voyager", dit Michael Hillen. "C'est aussi le monde dont nous venons, des livres de cuisine aux traités de philosophie", renchérit Manfred Flieger. Leur argumentaire est sans fin : "Grâce au latin on comprend les processus de réception, puisque c'est lui qui nous a apporté l'héritage grec" ; "Il permet de comprendre comment une langue fonctionne, comment la communication entre deux personnes réussit" ; "Il aide à s'orienter dans d'autres langues". En effet, mes années de latin en secondaire me permette d'être plus familier avec notre langue dite morte. Si la raison sociale de ma SAS est "Auxilium Mutationi" (interprétation latine "d'Accompagnement du Changement") c'est parce que j'épaule mes clients dans le "Hic et nunc" ("ici et maintenant"), sachant que "Eadem sunt omnia semper" ("Rien ne change... vraiment"). Entre "Otium et negotium" (oisiveté/loisir et négoce/affaires) pendant ce confinement, je crois au "Mens sana in corpore sano" ("Un esprit sain dans un corps sain") et avec "connardevirus" coronavirus** on peut dire aujourd'hui, au pic de la pandémie dans notre pays : "Perfer et obdura" ("supporte et résiste"), mais aussi malheureusement "Alea jacta est". JMP


* In "Les Echos" (17 Janvier 2020)
** "Coronavirus" est le nom d'un aurige (chauffeur de chars) dans "Astérix et la Transitalique" (2017), assisté de son fidèle Bacillus.

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